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Read books online » Fiction » De la Terre à la Lune by Jules Verne (inspirational books for students TXT) 📖

Book online «De la Terre à la Lune by Jules Verne (inspirational books for students TXT) 📖». Author Jules Verne



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Les canons Armstrong lancer des boulets de cinq cents livres, et les Columbiads Rodman des projectiles d'une demi-tonne! Il semble donc que, si les projectiles ont gagn� en port�e, ils ont perdu en pesanteur. Or, si nous tournons nos efforts de ce c�t�, nous devons arriver avec le progr�s de la science, � d�cupler le poids des boulets de Mahomet II, et des chevaliers de Malte.

—C'est �vident, r�pondit le major, mais quel m�tal comptez-vous donc employer pour le projectile?

—De la fonte de fer, tout simplement, dit le g�n�ral Morgan.

—Peuh! de la fonte! s'�cria J.-T. Maston avec un profond d�dain, c'est bien commun pour un boulet destin� � se rendre � la Lune.

—N'exag�rons pas, mon honorable ami, r�pondit Morgan; la fonte suffira.

—Eh bien! alors, reprit le major Elphiston, puisque la pesanteur est proportionnelle � son volume, un boulet de fonte, mesurant neuf pieds de diam�tre, sera encore d'un poids �pouvantable!

—Oui, s'il est plein; non, s'il est creux, dit Barbicane.

—Creux! ce sera donc un obus?

—O� l'on pourra mettre des d�p�ches, r�pliqua J.-T. Maston, et des �chantillons de nos productions terrestres!

—Oui, un obus, r�pondit Barbicane; il le faut absolument; un boulet plein de cent huit pouces p�serait plus de deux cent mille livres, poids �videmment trop consid�rable; cependant, comme il faut conserver une certaine stabilit� au projectile, je propose de lui donner un poids de cinq mille livres.

—Quelle sera donc l'�paisseur de ses parois? demanda le major.

—Si nous suivons la proportion r�glementaire, reprit Morgan, un diam�tre de cent huit pouces exigera des parois de deux pieds au moins.

—Ce serait beaucoup trop, r�pondit Barbicane; remarquez-le bien, il ne s'agit pas ici d'un boulet destin� � percer des plaques; il suffira donc de lui donner des parois assez fortes pour r�sister � la pression des gaz de la poudre. Voici donc le probl�me: quelle �paisseur doit avoir un obus en fonte de fer pour ne peser que vingt mille livres? Notre habile calculateur, le brave Maston, va nous l'apprendre s�ance tenante.

—Rien n'est plus facile�, r�pliqua l'honorable secr�taire du Comit�.

Et ce disant, il tra�a quelques formules alg�briques sur le papier; on vit appara�tre sous la plume des (pi) et des (x) �lev�s � la deuxi�me puissance. Il eut m�me l'air d'extraire, sans y toucher, une certaine racine cubique, et dit:

�Les parois auront � peine deux pouces d'�paisseur.

—Sera-ce suffisant? demanda le major d'un air de doute.

—Non, r�pondit le pr�sident Barbicane, non, �videmment.

—Eh bien! alors, que faire? reprit Elphiston d'un air assez embarrass�.

—Employer un autre m�tal que la fonte.

—Du cuivre? dit Morgan.

—Non, c'est encore trop lourd; et j'ai mieux que cela � vous proposer.

—Quoi donc? dit le major.

—De l'aluminium, r�pondit Barbicane.

—De l'aluminium! s'�cri�rent les trois coll�gues du pr�sident.

—Sans doute, mes amis. Vous savez qu'un illustre chimiste fran�ais, Henri Sainte-Claire Deville, est parvenu, en 1854, � obtenir l'aluminium en masse compacte. Or, ce pr�cieux m�tal a la blancheur de l'argent, l'inalt�rabilit� de l'or, la t�nacit� du fer, la fusibilit� du cuivre et la l�g�ret� du verre; il se travaille facilement, il est extr�mement r�pandu dans la nature, puisque l'alumine forme la base de la plupart des roches, il est trois fois plus l�ger que le fer, et il semble avoir �t� cr�� tout expr�s pour nous fournir la mati�re de notre projectile!

—Hurrah pour l'aluminium! s'�cria le secr�taire du Comit�, toujours tr�s bruyant dans ses moments d'enthousiasme.

—Mais, mon cher pr�sident, dit le major, est-ce que le prix de revient de l'aluminium n'est pas extr�mement �lev�?

—Il l'�tait, r�pondit Barbicane; aux premiers temps de sa d�couverte, la livre d'aluminium co�tait deux cent soixante � deux cent quatre-vingts dollars (— environ 1,500 francs); puis elle est tomb�e � vingt-sept dollars (— 150 F), et aujourd'hui, enfin, elle vaut neuf dollars (— 48.75 F).

—Mais neuf dollars la livre, r�pliqua le major, qui ne se rendait pas facilement, c'est encore un prix �norme!

—Sans doute, mon cher major, mais non pas inabordable.

—Que p�sera donc le projectile? demanda Morgan.

—Voici ce qui r�sulte de mes calculs, r�pondit Barbicane; un boulet de cent huit pouces de diam�tre et de douze pouces [Trente centim�tres; le pouce am�ricain vaut 25 millim�tres.] d'�paisseur p�serait, s'il �tait en fonte de fer, soixante-sept mille quatre cent quarante livres; en fonte d'aluminium, son poids sera r�duit � dix-neuf mille deux cent cinquante livres.

—Parfait! s'�cria Maston, voil� qui rentre dans notre programme.

—Parfait! parfait! r�pliqua le major, mais ne savez-vous pas qu'� dix-huit dollars la livre, ce projectile co�tera...

—Cent soixante-treize mille deux cent cinquante dollars (— 928,437.50 F), je le sais parfaitement; mais ne craignez rien, mes amis, l'argent ne fera pas d�faut � notre entreprise, je vous en r�ponds.

—Il pleuvra dans nos caisses, r�pliqua J.-T. Maston.

—Eh bien! que pensez-vous de l'aluminium? demanda le pr�sident.

—Adopt�, r�pondirent les trois membres du Comit�.

—Quant � la forme du boulet, reprit Barbicane, elle importe peu, puisque, l'atmosph�re une fois d�pass�e, le projectile se trouvera dans le vide; je propose donc le boulet rond, qui tournera sur lui-m�me, si cela lui pla�t, et se comportera � sa fantaisie.

Ainsi se termina la premi�re s�ance du Comit�; la question du projectile �tait d�finitivement r�solue, et J.-T. Maston se r�jouit fort de la pens�e d'envoyer un boulet d'aluminium aux S�l�nites, �ce qui leur donnerait une cr�ne id�e des habitants de la Terre�!

VIII

L'HISTOIRE DU CANON

Les r�solutions prises dans cette s�ance produisirent un grand effet au-dehors. Quelques gens timor�s s'effrayaient un peu � l'id�e d'un boulet, pesant vingt mille livres, lanc� � travers l'espace. On se demandait quel canon pourrait jamais transmettre une vitesse initiale suffisante � une pareille masse. Le proc�s verbal de la seconde s�ance du Comit� devait r�pondre victorieusement � ces questions.

Le lendemain soir, les quatre membres du Gun-Club s'attablaient devant de nouvelles montagnes de sandwiches et au bord d'un v�ritable oc�an de th�. La discussion reprit aussit�t son cours, et, cette fois, sans pr�ambule.

�Mes chers coll�gues, dit Barbicane, nous allons nous occuper de l'engin � construire, de sa longueur, de sa forme, de sa composition et de son poids. Il est probable que nous arriverons � lui donner des dimensions gigantesques; mais si grandes que soient les difficult�s, notre g�nie industriel en aura facilement raison. Veuillez donc m'�couter, et ne m'�pargnez pas les objections � bout portant. Je ne les crains pas!

Un grognement approbateur accueillit cette d�claration.

�N'oublions pas, reprit Barbicane, � quel point notre discussion nous a conduits hier; le probl�me se pr�sente maintenant sous cette forme: imprimer une vitesse initiale de douze mille yards par seconde � un obus de cent huit pouces de diam�tre et d'un poids de vingt mille livres.

—Voil� bien le probl�me, en effet, r�pondit le major Elphiston.

—Je continue, reprit Barbicane. Quand un projectile est lanc� dans l'espace, que se passe-t-il? Il est sollicit� par trois forces ind�pendantes, la r�sistance du milieu, l'attraction de la Terre et la force d'impulsion dont il est anim�. Examinons ces trois forces. La r�sistance du milieu, c'est-�-dire la r�sistance de l'air, sera peu importante. En effet, l'atmosph�re terrestre n'a que quarante milles (— 16 lieues environ). Or, avec une rapidit� de douze mille yards, le projectile l'aura travers�e en cinq secondes, et ce temps est assez court pour que la r�sistance du milieu soit regard�e comme insignifiante. Passons alors � l'attraction de la Terre, c'est-�-dire � la pesanteur de l'obus. Nous savons que cette pesanteur diminuera en raison inverse du carr� des distances; en effet, voici ce que la physique nous apprend: quand un corps abandonn� � lui-m�me tombe � la surface de la Terre, sa chute est de quinze pieds [Soit 4 m�tres 90 centim�tres dans la premi�re seconde; � la distance o� se trouve la Lune, la chute ne serait plus que de 1 mm 1/3, ou 590 milli�mes de ligne.] dans la premi�re seconde, et si ce m�me corps �tait transport� � deux cent cinquante-sept mille cent quarante-deux milles, autrement dit, � la distance o� se trouve la Lune, sa chute serait r�duite � une demi-ligne environ dans la premi�re seconde. C'est presque l'immobilit�. Il s'agit donc de vaincre progressivement cette action de la pesanteur. Comment y parviendrons-nous? Par la force d'impulsion.

—Voil� la difficult�, r�pondit le major.

—La voil�, en effet, reprit le pr�sident, mais nous en triompherons, car cette force d'impulsion qui nous est n�cessaire r�sultera de la longueur de l'engin et de la quantit� de poudre employ�e, celle-ci n'�tant limit�e que par la r�sistance de celui-l�. Occupons-nous donc aujourd'hui des dimensions � donner au canon. Il est bien entendu que nous pouvons l'�tablir dans des conditions de r�sistance pour ainsi dire infinie, puisqu'il n'est pas destin� � �tre manœuvr�.

—Tout ceci est �vident, r�pondit le g�n�ral.

—Jusqu'ici, dit Barbicane, les canons les plus longs, nos �normes Columbiads, n'ont pas d�pass� vingt-cinq pieds en longueur; nous allons donc �tonner bien des gens par les dimensions que nous serons forc�s d'adopter.

—Eh! sans doute, s'�cria J.-T. Maston. Pour mon compte, je demande un canon d'un demi-mille au moins!

—Un demi-mille! s'�cri�rent le major et le g�n�ral.

—Oui! un demi-mille, et il sera encore trop court de moiti�.

—Allons, Maston, r�pondit Morgan, vous exag�rez.

—Non pas! r�pliqua le bouillant secr�taire, et je ne sais vraiment pourquoi vous me taxez d'exag�ration.

—Parce que vous allez trop loin!

—Sachez, monsieur, r�pondit J.-T. Maston en prenant ses grands airs, sachez qu'un artilleur est comme un boulet, il ne peut jamais aller trop loin!

La discussion tournait aux personnalit�s, mais le pr�sident intervint.

�Du calme, mes amis, et raisonnons; il faut �videmment un canon d'une grande vol�e, puisque la longueur de la pi�ce accro�tra la d�tente des gaz accumul�s sous le projectile, mais il est inutile de d�passer certaines limites.

—Parfaitement, dit le major.

—Quelles sont les r�gles usit�es en pareil cas? Ordinairement la longueur d'un canon est vingt � vingt-cinq fois le diam�tre du boulet, et il p�se deux cent trente-cinq � deux cent quarante fois son poids.

—Ce n'est pas assez, s'�cria J.-T. Maston avec imp�tuosit�.

—J'en conviens, mon digne ami, et, en effet, en suivant cette proportion, pour un projectile large de neuf pieds pesant vingt mille livres, l'engin n'aurait qu'une longueur de deux cent vingt-cinq pieds et un poids de sept millions deux cent mille livres.

—C'est ridicule, r�partit J.-T. Maston. Autant prendre un pistolet!

—Je le pense aussi, r�pondit Barbicane, c'est pourquoi je me propose de quadrupler cette longueur et de construire un canon de neuf cents pieds.

Le g�n�ral et le major firent quelques objections; mais n�anmoins cette proposition, vivement soutenue par le secr�taire du Gun-Club, fut d�finitivement adopt�e.

�Maintenant, dit Elphiston, quelle �paisseur donner � ses parois.

—Une �paisseur de six pieds, r�pondit Barbicane.

—Vous ne pensez sans doute pas � dresser une pareille masse sur un aff�t? demanda le major.

—Ce serait pourtant superbe! dit J.-T. Maston.

—Mais impraticable, r�pondit Barbicane. Non, je songe � couler cet engin dans le sol m�me, � le fretter avec des cercles de fer forg�, et enfin � l'entourer d'un �pais massif de ma�onnerie � pierre et � chaux, de telle fa�on qu'il participe de toute la r�sistance du terrain environnant. Une fois la pi�ce fondue, l'�me sera soigneusement al�s�e et calibr�e, de mani�re � emp�cher le vent [C'est l'espace qui existe quelquefois entre le projectile et l'�me de la pi�ce.] du boulet; ainsi il n'y aura aucune d�perdition de gaz, et toute la force expansive de la poudre sera employ�e � l'impulsion.

—Hurrah! hurrah! fit J.-T. Maston, nous tenons notre canon.

—Pas encore! r�pondit Barbicane en calmant de la main son impatient ami.

—Et pourquoi?

—Parce que nous n'avons pas discut� sa forme. Sera-ce un canon, un obusier ou un mortier?

—Un canon, r�pliqua Morgan.

—Un obusier, repartit le major.

—Un mortier!� s'�cria J.-T. Maston.

Une nouvelle discussion assez vive allait s'engager, chacun pr�conisant son arme favorite, lorsque le pr�sident l'arr�ta net.

�Mes amis, dit-il, je vais vous mettre tous d'accord; notre Columbiad tiendra de ces trois bouches � feu � la fois. Ce sera un canon, puisque la chambre de la poudre aura le m�me diam�tre que l'�me. Ce sera un obusier, puisqu'il lancera un obus. Enfin, ce sera un mortier, puisqu'il sera braqu� sous un angle de quatre-vingt-dix degr�s, et que, sans recul possible, in�branlablement fix� au sol, il communiquera au projectile toute la puissance d'impulsion accumul�e dans ses flancs.

—Adopt�, adopt�, r�pondirent les membres du Comit�.

—Une simple r�flexion, dit Elphiston, ce can-obuso-mortier sera-t-il ray�?

—Non, r�pondit Barbicane, non; il nous faut une vitesse initiale �norme, et vous savez bien que le boulet sort moins rapidement des canons ray�s que des canons � �me lisse.

—C'est juste.

—Enfin, nous le tenons, cette fois! r�p�ta J.-T. Maston.

—Pas tout � fait encore, r�pliqua le pr�sident.

—Et pourquoi?

—Parce que nous ne savons pas encore de quel m�tal il sera fait.

—D�cidons-le sans retard.

—J'allais vous le proposer.

Les quatre membres du Comit� aval�rent chacun une douzaine de sandwiches suivis d'un bol de th�, et la discussion recommen�a.

�Mes braves coll�gues, dit Barbicane,

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