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Reading books fiction Have you ever thought about what fiction is? Probably, such a question may seem surprising: and so everything is clear. Every person throughout his life has to repeatedly create the works he needs for specific purposes - statements, autobiographies, dictations - using not gypsum or clay, not musical notes, not paints, but just a word. At the same time, almost every person will be very surprised if he is told that he thereby created a work of fiction, which is very different from visual art, music and sculpture making. However, everyone understands that a student's essay or dictation is fundamentally different from novels, short stories, news that are created by professional writers. In the works of professionals there is the most important difference - excogitation. But, oddly enough, in a school literature course, you don’t realize the full power of fiction. So using our website in your free time discover fiction for yourself.



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The genre of fiction is interesting to read not only by the process of cognition and the desire to empathize with the fate of the hero, this genre is interesting for the ability to rethink one's own life. Of course the reader may accept the author's point of view or disagree with them, but the reader should understand that the author has done a great job and deserves respect. Take a closer look at genre fiction in all its manifestations in our elibrary.



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Book online «Le Vingtième Siècle: La Vie Électrique by Albert Robida (debian ebook reader TXT) 📖». Author Albert Robida



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arriv�es d'a�rocabs de haute allure, aux �l�gantes proportions, amenant des invit�s de tous les points de l'horizon, de v�hicules a�riens des formes les plus nouvelles... Dans la foule, le service d'ordre �tait admirablement fait par des gardes civiques � h�licopt�res, circulant constamment autour des d�barcad�res, maintenant � distance les a�ronefs non munies de cartes.

M. le duc de B�thanie.

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Le flot des notabilit�s de tous les mondes, en uniformes divers ou rev�tues de l'habit, des dames en superbes toilettes endiamant�es, se r�pandit du d�barcad�re a�rien dans les salons par les �l�gants praticables, rempla�ant les ascenseurs pour ce jour-l�.

Il nous suffit de jeter indiscr�tement les yeux sur le carnet d'une reporteuse du grand journal t�l�phonique l'Epoque, que nous rencontrons d�s l'entr�e, pour avoir les noms des principaux personnages que nous aurons l'honneur de croiser dans les salons de M. Philox Lorris.

D�j� sont arriv�s, entre autres illustrations:

Mme Ponto, la cheffesse du grand parti f�minin, actuellement d�put�e du XXXIIIe arrondissement de Paris.

M. Ponto, le banquier milliardaire, organisateur de tant de colossales entreprises, comme le grand Tube transatlantique franco-am�ricain et le Parc europ�en d'Italie.

M. Philippe Ponto, l'illustre constructeur du sixi�me continent, en ce moment � Paris pour des achats consid�rables de fers et fontes devant renforcer l'ossature des immenses territoires cr��s en soudant l'un � l'autre, � travers les bras de mer dess�ch�s, les archipels polyn�siens.

M. Ars�ne des Marettes, d�put� du XXXIXe arrondissement, l'homme d'�tat, le grand orateur qui tient entre ses mains les ficelles de toutes les combinaisons minist�rielles.

L'INVASION ASIATIQUE—CONCENTRATION DES 18 ARM�ES TARTARES EN DANUBIE SOUS LES ORDRES DU MANDARIN ING�NIEUR EN CHEF

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Le vieux feld-mar�chal Zagovicz, ex-g�n�ralissime des forces europ�ennes qui repouss�rent, en 1941, la grande invasion chinoise et an�antirent, apr�s dix-huit mois de combats dans les grandes plaines de Bessarabie et de Roumanie, les deux arm�es de sept cent mille C�lestes chacune, pourvues d'un mat�riel de guerre bien sup�rieur � ce que nous poss�dions alors et conduites � la conqu�te de la pauvre Europe par des mandarins asiatiques et am�ricains.

LE G�N�RAL ZAGOVICZ, L'ILLUSTRE VAINQUEUR DE LA GRANDE INVASION CHINOISE.

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Ce vieux d�bris des guerres d'autrefois est encore admirablement conserv� malgr� ses quatre-vingt-cinq ans et domine de sa haute taille, toujours droite, les gr�les figures de nos ing�nieurs g�n�raux, toujours pench�s sur les livres.

Le c�l�brissime Albertus Palla, photo-picto-m�canicien, membre de l'Institut, l'immense artiste qui obtint au dernier Salon un si grand succ�s avec son tableau anim� la Mort de C�sar, o� l'on voit les personnages se mouvoir et les poignards se lever et s'abaisser, pendant que les yeux des meurtriers roulent avec une expression de f�rocit� qui semble le dernier mot de la v�rit� dans l'art.

M. JACQUES LOIZEL.

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Son Excellence M. Arthur L�vy, duc de B�thanie, ambassadeur de Sa Majest� Alphonse V, roi de J�rusalem, qui a quitt� tout simplement son splendide chalet de Beyrouth, malgr� les attractions de cette ravissante ville de bains en cette semaine des r�gates a�riennes.

M. Ludovic Bonnard-Pacha, ancien syndic de la faillite de la Porte ottomane, directeur g�n�ral de la Soci�t� des casinos du Bosphore.

Quelques-uns des huit cents fauteuils de l'Acad�mie fran�aise, c'est-�-dire les plus illustres parmi les illustres de nos acad�miciens et acad�miciennes.

Le journaliste le plus consid�rable, celui dont les rois et les pr�sidents sollicitent la protection ou la bienveillance en montant sur le tr�ne, le r�dacteur en chef de l'Epoque, M. Hector Piquefol, qui vient de se battre en duel avec l'archiduc h�ritier de Danubie, � cause de certains articles o� il le morig�nait vertement sur sa conduite,—et qui traite en ce moment avec le conseil des ministres r�calcitrant du royaume de Bulgarie, pour le mariage du jeune prince royal.

L'honorable Mlle Coupard, de la Sarthe, s�natrice.

L'�minente Mlle la doctoresse Bardoz.

Un groupe nombreux d'anciens pr�sidents de r�publiques sud-am�ricaines et des �les, retir�s apr�s fortune faite, parmi lesquels Son Excellence le g�n�ral M�n�las, qui abdiqua le fauteuil d'une r�publique des Antilles apr�s avoir r�alis� tous les fonds d'un emprunt d'�tat �mis en Europe. Le bon g�n�ral, dans la haute estime qu'il professe pour notre pays, n'a pas voulu manger ses revenus ailleurs qu'� Paris.

Quelques monarques de diff�rentes provenances, en retraite volontaire ou forc�e.

Quelques milliardaires internationaux: MM. J�roboam Dupont, de Chicago; Antoine Gobson, de Melbourne; C�lestin Caillod, de Gen�ve, le richissime propri�taire de quelques principaut�s g�r�es encore par des rois et princes devenus simplement ses employ�s et appoint�s suivant leur rang et l'illustration de leur famille, etc., etc.

M. Jacques Loizel, un des repr�sentants de la nouvelle f�odalit� financi�re et industrielle, l'aventureux business-man qui, apr�s avoir eu, en quelques affaires mont�es avec la fougue de sa jeunesse, 800,000 actionnaires ruin�s sous lui,—mais lui avec,—fit preuve, lors de son retour aux grandes affaires,—apr�s qu'il eut purg� en un voyage � l'�tranger quelques petites condamnations, et laiss� refroidir son ardeur trop imprudente,—d'un si lumineux g�nie pour l'organisation et le maniement des syndicats sur les mati�res premi�res, qu'il r�cup�ra pour lui seul en quelques ann�es les millions perdus dans les sp�culations trop audacieusement mal con�ues de sa premi�re jeunesse.

Le grand socialiste �variste Fagard, le Jean de Leyde de Roubaix lors du grand essai de socialisme de 1922, revenu � de plus saines id�es apr�s fortune faite dans le grand bouleversement, et qui vit aujourd'hui de ses modestes petites rentes, en sage un peu d�sillusionn�, abritant sa philosophie dans un charmant petit castel du Calvados, o�, comme un patriarche respect�, il vit entour� de sa nombreuse famille et de ses nombreux fermiers ou ing�nieurs agricoles, regardant avec un sourire bienveillant, mais l�g�rement ironique, se d�rouler l'�ternel d�fil� des erreurs humaines.

L'ESSAI DE SOCIALISME DE 1922.

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Quelques d�bris de l'ancienne noblesse, personnages insignifiants, mais que M. Philox Lorris tient � traiter avec bienveillance et qu'il honore assez souvent d'invitations � ses r�ceptions ou d�ners, en raison des souvenirs qu'ils repr�sentent et bien qu'ils n'occupent point des situations tr�s �lev�es dans le monde nouveau, o� ils ne sont g�n�ralement que tr�s minces employ�s de minist�res ou tr�s subalternes ing�nieurs sans grand avenir.

M. Jean Guilledaine, savant de premier ordre, ing�nieur m�dical de la maison Philox Lorris, principal collaborateur de M. Philox Lorris dans ses recherches de bact�riologie et microbiologie, dans la d�couverte, parmi tous les repr�sentants de l'innombrable famille de bacilles, vibrions et bact�ries, du microbe de la sant�, et dans les �tudes relatives � sa propagation par bouillon de culture et inoculations.

La foule des invit�s s'�tait r�pandue dans les diff�rents salons de l'h�tel et jusque dans les halls o� l'on avait � examiner quelques-unes des r�centes inventions de la maison. Pour offrir quelques menues distractions � ses invit�s avant le commencement de la partie musicale, M. Philox Lorris faisait passer dans le T�l� du grand hall des clich�s t�l�phonoscopiques, pris jadis, des �v�nements importants arriv�s depuis le perfectionnement des appareils; ces sc�nes historiques, catastrophes, orateurs � la tribune aux grandes s�ances, �pisodes de r�volutions ou sc�nes de batailles, int�ress�rent vivement; puis, les salons �tant pleins, la partie musicale commen�a.

QUELQUES REPR�SENTANTS DE L'ANCIENNE NOBLESSE.

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Plus de musiciens, plus d'orchestre dans les salons de notre temps pour les concerts ou pour les bals: �conomie de place, �conomie d'argent. Avec un abonnement � l'une des diverses compagnies musicales qui ont actuellement la vogue, on re�oit par les fils sa provision musicale, soit en vieux airs des ma�tres d'autrefois, en grands morceaux d'op�ras anciens et modernes, soit en musique de danse, en valses et quadrilles des M�tra, Strauss et Waldteufel de jadis ou des ma�tres d'aujourd'hui.

PLUS D'ORCHESTRE.

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Les appareils rempla�ant l'orchestre et amenant la musique � domicile sont tr�s simples et parfaitement construits; ils peuvent se r�gler, c'est-�-dire que l'on peut mod�rer leur intensit� ou les mettre � grande marche, suivant que l'on aime la musique vague et lointaine, celle qui fait r�ver quand on a le temps de r�ver, ou le vacarme musical qui vous �tourdit assez douloureusement d'abord, mais vous vide violemment la t�te, en un clin d'œil, de toutes les pr�occupations de notre existence affair�e.

Par exemple, il faut, autant que possible, avoir soin de placer l'appareil hors de port�e, pour ne pas permettre � quelque invit� distrait de mettre, ainsi qu'il arrive quelquefois, le doigt sur l'appareil au cran maximum, au moment inopportun, ce qui produit, au milieu des conversations du salon, une secousse d�sagr�able.

On abuse un peu de la musique; quelques passionn�s font jouer leurs phonographes musicaux pendant les repas, moment consacr� g�n�ralement � l'audition des journaux t�l�phoniques, et des raffin�s vont m�me jusqu'� se faire bercer la nuit par la musique, le phonographe de la compagnie mis au cran de sourdine.

Cette consommation effr�n�e n'a rien de surprenant. Apr�s tout, � quelques exceptions pr�s, les gens �nerv�s de notre �poque sont beaucoup plus sensibles � la musique que leurs p�res aux nerfs plus calmes, gens sains, assez d�daigneux des vains bruits, et ils vibrent aujourd'hui, � la moindre note, comme les grenouilles de Galvani sous la pile �lectrique.

M. Philox Lorris ne se serait pas content� du concert envoy� t�l�phoniquement par les compagnies musicales; il offrit � ses abonn�s l'ouverture d'un c�l�bre op�ra allemand de 1938, clich� pour T�l� � la premi�re repr�sentation, avec le ma�tre—mort couvert de gloire en 1950—conduisant l'orchestre. Pendant cette ex�cution par T�l� de l'œuvre du petit-fils de Richard Wagner, Estelle Lacombe, qui s'�tait assise dans un coin, � c�t� de Georges, lui pressa soudain le bras.

�Ah, mon Dieu! dit-elle, �coutez donc?

—Quoi? fit Georges, cette alg�brique et herm�tique musique?

—Vous ne vous apercevez pas?

—Il faut l'avoir entendue trente-cinq fois au moins pour commencer � comprendre...

—Je l'ai entendue hier, moi, j'ai essay� le clich� pour voir...

LE MUSICOPHONE DE CHEVET.

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—Gourmande!

—Eh bien! aujourd'hui, c'est tr�s diff�rent... Il y a quelque chose... cette musique grince, les notes ont l'air de s'accrocher... Je vous assure que ce n'est pas comme hier!

—Qu'est-ce que �a fait? on ne s'en aper�oit pas; moi-m�me, je croyais que c'�tait une des beaut�s de la partition; �coutez, pour ne pas applaudir tout haut, on se p�me.

—N'importe, je suis inqui�te... M. Sulfatin avait les clich�s; qu'en a-t-il pu faire? Il est si distrait depuis quelques jours... Je vais � sa recherche!�

CHEZ L'�DITEUR DE MUSIQUE.

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Lorsque les derni�res notes de l'ouverture de l'op�ra c�l�bre se furent �teintes sous un formidable roulement d'applaudissements, l'ing�nieur, charg� de la partie musicale fit passer au T�l� un air de Faust, par une cantatrice c�l�bre de l'Op�ra fran�ais de Yokohama. La cantatrice elle-m�me apparut dans le t�l�phonoscope, saisie par le clich�, il y a quelque dix ans, � l'�poque de ses grands succ�s, un peu minaudi�re peut-�tre en d�taillant ses premi�res notes, mais fort jolie.

ADDUCTION ET DISTRIBUTION DU FEU CENTRAL.—TRANSFORMATION DE L'AGRICULTURE, EMPLOIS INDUSTRIELS ET DE M�NAGE

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Apr�s quelques notes �cout�es dans un silence �tonn�, un murmure s'�leva soudain et couvrit sa voix: la cantatrice �tait horriblement enrou�e, le morceau se d�roulait avec une succession de couacs plus atroces les uns que les autres; au lieu de la remarquable artiste � l'organe d�licieux, c'�tait un rhume de cerveau qui chantait! Et dans le T�l�, elle souriait toujours, �panouie et triomphante comme jadis!

LES PHONOGRAMMES ENRHUM�S.

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Vite, l'ing�nieur, sur un signe de Philox Lorris, coupa le morceau de Faust et fit passer dans le T�l� le grand air de Lucia par Mme Adelina Patti. Rien qu'� la vue du rossignol italien du 19e si�cle, les murmures s'arr�t�rent et, pendant cinq minutes, les dilettanti en p�moison modul�rent des bravi et des brava en se renversant au fond de leurs fauteuils, dans une d�lectation anticip�e. Drinn! drinn! La Patti lance les premi�res notes de son morceau... Un mouvement se produit, on se regarde sans rien dire encore... Le morceau continue... Plus de doute: ainsi que la premi�re cantatrice, la Patti est abominablement enrhum�e, les notes s'arr�tent dans sa gorge ou sortent alt�r�es par un lamentable enrouement... Ce n'est pas un simple chat que le rossignol a dans la gorge, c'est toute une bande de matous vocalisant ou miaoulisant sur tous les tons possibles! Quelle stupeur! Les invit�s effar�s se regardent, on chuchote, on rit tout bas, pendant que, sur la plaque du T�l�, Lucia, souriante et gracieuse, continue imperturbablement sa cantil�ne enchifren�e!

Philox Lorris, pr�occup� de sa grande affaire, ne s'aper�ut pas tout de suite de l'accident; quand il comprit, aux murmures de l'assembl�e, que le concert ne marchait pas, il fit passer au troisi�me num�ro du programme. C'�tait le chanteur Faure, du

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