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Read books online » Fiction » Vingt Mille Lieues Sous Les Mers — Part 2 by Jules Verne (love letters to the dead txt) 📖

Book online «Vingt Mille Lieues Sous Les Mers — Part 2 by Jules Verne (love letters to the dead txt) 📖». Author Jules Verne



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les mĂ©ridiens du globe. Vous savez si je fais du Nautilus ce que je veux. Â»

Oui ! je le savais. Je savais cet homme audacieux jusqu'Ă  la tĂ©mĂ©ritĂ© ! Mais vaincre ces obstacles qui hĂ©rissent le pĂ´le sud, plus inaccessible que ce pĂ´le nord non encore atteint par les plus hardis navigateurs, n'Ă©tait-ce pas une entreprise absolument insensĂ©e, et que, seul, l'esprit d'un fou pouvait concevoir !

Il me vint alors à l'idée de demander au capitaine Nemo s'il avait déjà découvert ce pôle que n'avait jamais foulé le pied d'une créature humaine.

« Non, monsieur, me rĂ©pondit-il, et nous le dĂ©couvrirons ensemble. LĂ  oĂą d'autres ont Ă©chouĂ©, je n'Ă©chouerai pas. Jamais je n'ai promenĂ© mon Nautilus aussi loin sur les mers australes; mais, je vous le rĂ©pète, il ira plus loin encore.

— Je veux vous croire, capitaine, repris-je d'un ton un peu ironique. Je vous crois ! Allons en avant ! Il n'y a pas d'obstacles pour nous ! Brisons cette banquise ! Faisons-la sauter, et si elle rĂ©siste, donnons des ailes au Nautilus, afin qu'il puisse passer par-dessus !

— Par-dessus ? monsieur le professeur, rĂ©pondit tranquillement le capitaine Nemo. Non point par-dessus, mais par-dessous.

— Par-dessous ! Â» m'Ă©criai-je.

Une subite rĂ©vĂ©lation des projets du capitaine venait d'illuminer mon esprit. J'avais compris. Les merveilleuses qualitĂ©s du Nautilus allaient le servir encore dans cette surhumaine entreprise !

« Je vois que nous commençons Ă  nous entendre, monsieur le professeur, me dit le capitaine, souriant Ă  demi. Vous entrevoyez dĂ©jĂ  la possibilitĂ© — moi, je dirai le succès — de cette tentative. Ce qui est impraticable avec un navire ordinaire devient facile au Nautilus. Si un continent Ă©merge au pĂ´le, il s'arrĂŞtera devant ce continent. Mais si au contraire c'est la mer libre qui le baigne, il ira au pĂ´le mĂŞme !

— En effet, dis-je, entraĂ®nĂ© par le raisonnement du capitaine, si la surface de la mer est solidifiĂ©e par les glaces, ses couches infĂ©rieures sont libres, par cette raison providentielle qui a placĂ© Ă  un degrĂ© supĂ©rieur Ă  celui de la congĂ©lation le maximum de densitĂ© de l'eau de mer. Et, si je ne me trompe, la partie immergĂ©e de cette banquise est Ă  la partie Ă©mergeante comme quatre est Ă  un ?

— A peu près, monsieur le professeur. Pour un pied que les icebergs ont au-dessus de la mer, ils en ont trois au-dessous. Or, puisque ces montagnes de glaces ne dépassent pas une hauteur de cent mètres, elles ne s'enfoncent que de trois cents. Or, qu'est-ce que trois cents mètres pour le Nautilus?

— Rien, monsieur.

— Il pourra même aller chercher à une profondeur plus grande cette température uniforme des eaux marines, et là nous braverons impunément les trente ou quarante degrés de froid de la surface.

— Juste, monsieur, très juste, répondis-je en m'animant.

— La seule difficulté, reprit le capitaine Nemo, sera de rester plusieurs jours immergés sans renouveler notre provision d'air.

— N'est-ce que cela ? rĂ©pliquai-je. Le Nautilus a de vastes rĂ©servoirs, nous les remplirons, et ils nous fourniront tout l'oxygène dont nous aurons besoin.

— Bien imaginé, monsieur Aronnax, répondit en souriant le capitaine. Mais ne voulant pas que vous puissiez m'accuser de témérité, je vous soumets d'avance toutes mes objections.

— En avez-vous encore Ă  faire ?

— Une seule. Il est possible, si la mer existe au pĂ´le sud, que cette mer soit entièrement prise, et, par consĂ©quent, que nous ne puissions revenir Ă  sa surface !

— Bon, monsieur, oubliez-vous que le Nautilus est armĂ© d'un redoutable Ă©peron, et ne pourrons-nous le lancer diagonalement contre ces champs de glace qui s'ouvriront au choc ?

— Eh ! monsieur le professeur, vous avez des idĂ©es aujourd'hui !

— D'ailleurs, capitaine, ajoutai-je en m'enthousiasmant de plus belle, pourquoi ne rencontrerait-on pas la mer libre au pĂ´le sud comme au pĂ´le nord ? Les pĂ´les du froid et les pĂ´les de la terre ne se confondent ni dans l'hĂ©misphère austral ni dans l'hĂ©misphère borĂ©al, et jusqu'Ă  preuve contraire, on doit supposer ou un continent ou un ocĂ©an dĂ©gagĂ© de glaces Ă  ces deux points du globe.

— Je le crois aussi, monsieur Aronnax, rĂ©pondit le capitaine Nemo. Je vous ferai seulement observer qu'après avoir Ă©mis tant d'objections contre mon projet, maintenant vous m'Ă©crasez d'arguments en sa faveur. Â»

Le capitaine Nemo disait vrai. J'en Ă©tais arrivĂ© Ă  le vaincre en audace ! C'Ă©tait moi qui l'entraĂ®nais au pĂ´le ! Je le devançais, je le distançais... Mais non ! pauvre fou. Le capitaine Nemo savait mieux que toi le pour et le contre de la question, et il s'amusait Ă  te voir emportĂ© dans les rĂŞveries de l'impossible !

Cependant, il n'avait pas perdu un instant. A un signal le second parut. Ces deux hommes s'entretinrent rapidement dans leur incompréhensible langage, et soit que le second eût été antérieurement prévenu, soit qu'il trouvât le projet praticable, il ne laissa voir aucune surprise.

Mais si impassible qu'il fĂ»t il ne montra pas une plus complète impassibilitĂ© que Conseil, lorsque j'annonçai Ă  ce digne garçon notre intention de pousser jusqu'au pĂ´le sud. Un « comme il plaira Ă  monsieur Â» accueillit ma communication, et je dus m'en contenter. Quant Ă  Ned Land, si jamais Ă©paules se levèrent haut, ce furent celles du Canadien.

« Voyez-vous, monsieur, me dit-il, vous et votre capitaine Nemo, vous me faites pitiĂ© !

— Mais nous irons au pôle, maître Ned.

— Possible, mais vous n'en reviendrez pas ! Â»

Et Ned Land rentra dans sa cabine, « pour ne pas faire un malheur Â», dit-il en me quittant.

Cependant, les préparatifs de cette audacieuse tentative venaient de commencer. Les puissantes pompes du Nautilus refoulaient l'air dans les réservoirs et l'emmagasinaient à une haute pression. Vers quatre heures, le capitaine Nemo m'annonça que les panneaux de la plate-forme allaient être fermés. Je jetai un dernier regard sur l'épaisse banquise que nous allions franchir. Le temps était clair, l'atmosphère assez pure, le froid très vif, douze degrés au-dessous de zéro; mais le vent s'étant calmé, cette température ne semblait pas trop insupportable.

Une dizaine d'hommes montèrent sur les flancs du Nautilus et, armés de pics, ils cassèrent la glace autour de la carène qui fut bientôt dégagée. Opération rapidement pratiquée, car la jeune glace était mince encore. Tous nous rentrâmes à l'intérieur. Les réservoirs habituels se remplirent de cette eau tenue libre à la flottaison. Le Nautilus ne tarda pas à descendre.

J'avais pris place au salon avec Conseil. Par la vitre ouverte, nous regardions les couches inférieures de l'Océan austral. Le thermomètre remontait. L'aiguille du manomètre déviait sur le cadran.

A trois cents mètres environ, ainsi que l'avait prévu le capitaine Nemo, nous flottions sous la surface ondulée de la banquise. Mais le Nautiluss'immergea plus bas encore. Il atteignit une profondeur de huit cents mètres. La température de l'eau, qui donnait douze degrés à la surface, n'en accusait plus que onze. Deux degrés étaient déjà gagnes. Il va sans dire que la température du Nautilus, élevée par ses appareils de chauffage, se maintenait à un degré très supérieur. Toutes les manoeuvres s'accomplissaient avec une extraordinaire précision.

« On passera, n'en dĂ©plaise Ă  monsieur, me dit Conseil.

— J'y compte bien ! Â» rĂ©pondis-je avec le ton d'une profonde conviction.

Sous cette mer libre, le Nautilus avait pris directement le chemin de pôle, sans s'écarter du cinquante-deuxième méridien. De 67°30' à 90° vingt-deux degrés et demi en latitude restaient à parcourir, c'est-à-dire un peu plus de cinq cents lieues. Le Nautilus prit une vitesse moyenne de vingt-six milles à l'heure, la vitesse d'un train express. S'il la conservait, quarante heures lui suffisaient pour atteindre le pôle.

Pendant une partie de la nuit, la nouveauté de la situation nous retint, Conseil et moi, à la vitre du salon. La mer s'illuminait sous l'irradiation électrique du fanal. Mais elle était déserte. Les poissons ne séjournaient pas dans ces eaux prisonnières. Ils ne trouvaient là qu'un passage pour aller de l'Océan antarctique à la mer libre du pôle. Notre marche était rapide. On la sentait telle aux tressaillements de la longue coque d'acier.

Vers deux heures du matin, j'allai prendre quelques heures de repos. Conseil m'imita. En traversant les coursives, je ne rencontrai point le capitaine Nemo. Je supposai qu'il se tenait dans la cage du timonier.

Le lendemain 19 mars, à cinq heures du matin, je repris mon poste dans le salon. Le loch électrique m'indiqua que la vitesse du Nautilus avait été modérée. Il remontait alors vers la surface, mais prudemment, en vidant lentement ses réservoirs.

Mon coeur battait. Allions-nous Ă©merger et retrouver l'atmosphère libre du pĂ´le ?

Non. Un choc m'apprit que le Nautilus avait heurtĂ© la surface infĂ©rieure de la banquise, très Ă©paisse encore, Ă  en juger par la matitĂ© du bruit. En effet, nous avions « touchĂ© Â» pour employer l'expression marine, mais en sens inverse et par mille pieds de profondeur. Ce qui donnait deux mille pieds de glaces au-dessus de nous, dont mille Ă©mergeaient. La banquise prĂ©sentait alors une hauteur supĂ©rieure Ă  celle que nous avions relevĂ©e sur ses bords. Circonstance peu rassurante.

Pendant cette journée, le Nautilus recommença plusieurs fois cette même expérience, et toujours il vint se heurter contre la muraille qui plafonnait au-dessus de lui. A de certains instants, il la rencontra par neuf cents mètres, ce qui accusait douze cents mètres d'épaisseur dont deux cents mètres s'élevaient au-dessus de la surface de l'Océan. C'était le double de sa hauteur au moment où le Nautilus s'était enfoncé sous les flots.

Je notai soigneusement ces diverses profondeurs, et j'obtins ainsi le profil sous-marin de cette chaîne qui se développait sous les eaux.

Le soir, aucun changement n'Ă©tait survenu dans notre situation. Toujours la glace entre quatre cents et cinq cents mètres de profondeur. Diminution Ă©vidente, mais quelle Ă©paisseur encore entre nous et la surface de l'OcĂ©an !

Il était huit heures alors. Depuis quatre heures déjà, l'air aurait dû être renouvelé à l'intérieur du Nautilus, suivant l'habitude quotidienne du bord. Cependant, je ne souffrais pas trop, bien que le capitaine Nemo n'eût pas encore demandé à ses réservoirs un supplément d'oxygène.

Mon sommeil fut pénible pendant cette nuit. Espoir et crainte m'assiégeaient tour à tour. Je me relevai plusieurs fois. Les tâtonnements du Nautilus continuaient. Vers trois heures du matin, j'observai que la surface inférieure de la banquise se rencontrait seulement par cinquante mètres de profondeur. Cent cinquante pieds nous séparaient alors de la surface des eaux. La banquise redevenait peu à peu ice-field. La montagne se refaisait la plaine.

Mes yeux ne quittaient plus le manomètre. Nous remontions toujours en suivant, par une diagonale, la surface resplendissante qui étincelait sous les rayons électriques. La banquise s'abaissait en dessus et en dessous par des rampes allongées. Elle s'amincissait de mille en mille.

Enfin, à six heures du matin, ce jour mémorable du 19 mars, la porte du salon s'ouvrit. Le capitaine Nemo parut.

« La mer libre ! Â» me dit-il.

XIV LE PÔLE SUD

Je me prĂ©cipitai vers la plate-forme. Oui ! La mer libre. A peine quelques glaçons Ă©pars, des icebergs mobiles ; au loin une mer Ă©tendue ; un monde d'oiseaux dans les airs, et des myriades de poissons sous ces eaux qui, suivant les fonds, variaient du bleu intense au vert olive. Le thermomètre marquait trois degrĂ©s centigrades au-dessus de zĂ©ro. C'Ă©tait comme un printemps relatif enfermĂ© derrière cette banquise, dont les masses Ă©loignĂ©es se profilaient sur l'horizon du nord.

« Sommes-nous au pĂ´le ? demandai-je au capitaine, le coeur palpitant.

— Je l'ignore, me répondit-il. A midi nous ferons le point.

— Mais le soleil se montrera-t-il Ă  travers ces brumes ? dis-je en regardant le ciel grisâtre.

— Si peu qu'il paraisse, il me suffira, rĂ©pondit le capitaine. Â»

A dix milles du Nautilus, vers le sud, un îlot solitaire s'élevait à une hauteur de deux cents mètres. Nous marchions vers lui, prudemment, car cette mer pouvait être semée d'écueils.

Une heure après, nous avions atteint l'îlot. Deux heures plus tard, nous achevions d'en faire le tour. Il mesurait quatre à cinq milles de circonférence. Un étroit canal le séparait d'une terre considérable, un continent peut-être, dont nous ne pouvions apercevoir les limites.

L'existence de cette terre semblait donner raison aux hypothèses de Maury. L'ingénieur américain a remarqué, en effet, qu'entre le pôle sud et le soixantième parallèle, la mer est couverte de glaces flottantes, de dimensions énormes, qui ne se rencontrent jamais dans l'Atlantique nord. De ce fait, il a tiré cette conclusion que le cercle antarctique renferme des terres considérables, puisque les icebergs ne peuvent se former en pleine mer, mais seulement

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