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Read books online » Fiction » De la Terre à la Lune by Jules Verne (inspirational books for students TXT) 📖

Book online «De la Terre à la Lune by Jules Verne (inspirational books for students TXT) 📖». Author Jules Verne



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les Fran�ais. �Tout �tre intelligent, disait le g�om�tre, doit comprendre la destination scientifique de cette figure. Les S�l�nites [Habitants de la Lune.], s'ils existent, r�pondront par une figure semblable, et la communication une fois �tablie, il sera facile de cr�er un alphabet a qui permettra de s'entretenir avec les habitants de la Lune.� Ainsi parlait le g�om�tre allemand, mais son projet ne fut pas mis � ex�cution, et jusqu'ici aucun lien direct n'a exist� entre la Terre et son satellite. Mais il est r�serv� au g�nie pratique des Am�ricains de se mettre en rapport avec le monde sid�ral. Le moyen d'y parvenir est simple, facile, certain, immanquable, et il va faire l'objet de ma proposition.

Un brouhaha, une temp�te d'exclamations accueillit ces paroles. Il n'�tait pas un seul des assistants qui ne f�t domin�, entra�n�, enlev� par les paroles de l'orateur.

��coutez! �coutez! Silence donc!� s'�cria-t-on de toutes parts.

Lorsque l'agitation fut calm�e, Barbicane reprit d'une voix plus grave son discours interrompu:

�Vous savez, dit-il, quels progr�s la balistique a faits depuis quelques ann�es et � quel degr� de perfection les armes � feu seraient parvenues, si la guerre e�t continu�. Vous n'ignorez pas non plus que, d'une fa�on g�n�rale, la force de r�sistance des canons et la puissance expansive de la poudre sont illimit�es. Eh bien! partant de ce principe, je me suis demand� si, au moyen d'un appareil suffisant, �tabli dans des conditions de r�sistance d�termin�es, il ne serait pas possible d'envoyer un boulet dans la Lune.

A ces paroles, un �oh!� de stup�faction s'�chappa de mille poitrines haletantes; puis il se fit un moment de silence, semblable � ce calme profond qui pr�c�de les coups de tonnerre. Et, en effet, le tonnerre �clata, mais un tonnerre d'applaudissements, de cris, de clameurs, qui fit trembler la salle des s�ances. Le pr�sident voulait parler; il ne le pouvait pas. Ce ne fut qu'au bout de dix minutes qu'il parvint � se faire entendre.

�Laissez-moi achever, reprit-il froidement. J'ai pris la question sous toutes ses faces, je l'ai abord�e r�solument, et de mes calculs indiscutables il r�sulte que tout projectile dou� d'une vitesse initiale de douze mille yards [Environ 11,000 m�tres.] par seconde, et dirig� vers la Lune, arrivera n�cessairement jusqu'� elle. J'ai donc l'honneur de vous proposer, mes braves coll�gues, de tenter cette petite exp�rience!

III

EFFET DE LA COMMUNICATION BARBICANE

Il est impossible de peindre l'effet produit par les derni�res paroles de l'honorable pr�sident. Quels cris! quelles vocif�rations! quelle succession de grognements, de hurrahs, de �hip! hip! hip!� et de toutes ces onomatop�es qui foisonnent dans la langue am�ricaine! C'�tait un d�sordre, un brouhaha indescriptible! Les bouches criaient, les mains battaient, les pieds �branlaient le plancher des salles. Toutes les armes de ce mus�e d'artillerie, partant � la fois, n'auraient pas agit� plus violemment les ondes sonores. Cela ne peut surprendre. Il y a des canonniers presque aussi bruyants que leurs canons.

Barbicane demeurait calme au milieu de ces clameurs enthousiastes; peut-�tre voulait-il encore adresser quelques paroles � ses coll�gues, car ses gestes r�clam�rent le silence, et son timbre fulminant s'�puisa en violentes d�tonations. On ne l'entendit m�me pas. Bient�t il fut arrach� de son si�ge, port� en triomphe, et des mains de ses fid�les camarades il passa dans les bras d'une foule non moins surexcit�e.

Rien ne saurait �tonner un Am�ricain. On a souvent r�p�t� que le mot �impossible� n'�tait pas fran�ais; on s'est �videmment tromp� de dictionnaire. En Am�rique, tout est facile, tout est simple, et quant aux difficult�s m�caniques, elles sont mortes avant d'�tre n�es. Entre le projet Barbicane et sa r�alisation, pas un v�ritable Yankee ne se f�t permis d'entrevoir l'apparence d'une difficult�. Chose dite, chose faite.

La promenade triomphale du pr�sident se prolongea dans la soir�e. Une v�ritable marche aux flambeaux. Irlandais, Allemands, Fran�ais, �cossais, tous ces individus h�t�rog�nes dont se compose la population du Maryland, criaient dans leur langue maternelle, et les vivats, les hurrahs, les bravos s'entrem�laient dans un inexprimable �lan.

Pr�cis�ment, comme si elle e�t compris qu'il s'agissait d'elle, la Lune brillait alors avec une sereine magnificence, �clipsant de son intense irradiation les feux environnants. Tous les Yankees dirigeaient leurs yeux vers son disque �tincelant; les uns la saluaient de la main, les autres l'appelaient des plus doux noms; ceux-ci la mesuraient du regard, ceux-l� la mena�aient du poing; de huit heures � minuit, un opticien de Jone's-Fall-Street fit sa fortune � vendre des lunettes. L'astre des nuits �tait lorgn� comme une lady de haute vol�e. Les Am�ricains en agissaient avec un sans-fa�on de propri�taires. Il semblait que la blonde Phoeb� appart�nt � ces audacieux conqu�rants et f�t d�j� partie du territoire de l'Union. Et pourtant il n'�tait question que de lui envoyer un projectile, fa�on assez brutale d'entrer en relation, m�me avec un satellite, mais fort en usage parmi les nations civilis�es.

Minuit venait de sonner, et l'enthousiasme ne baissait pas; il se maintenait � dose �gale dans toutes les classes de la population; le magistrat, le savant, le n�gociant, le marchand, le portefaix, les hommes intelligents aussi bien que les gens �verts [Expression tout fait am�ricaine pour d�signer des gens na�fs.]�, se sentaient remu�s dans leur fibre la plus d�licate; il s'agissait l� d'une entreprise nationale; aussi la ville haute, la ville basse, les quais baign�s par les eaux du Patapsco, les navires emprisonn�s dans leurs bassins regorgeaient d'une foule ivre de joie, de gin et de whisky; chacun conversait, p�rorait, discutait, disputait, approuvait, applaudissait, depuis le gentleman nonchalamment �tendu sur le canap� des bar-rooms devant sa chope de sherry-cobbler [M�lange de rhum, de jus d'orange, de sucre, de cannelle et de muscade. Cette boisson de couleur jaun�tre s'aspire dans des chopes au moyen d'un chalumeau de verre. Les bar-rooms sont des esp�ces de caf�s.], jusqu'au waterman qui se grisait de �casse-poitrine [Boisson effrayante du bas peuple. Litt�ralement, en anglais: thorough knock me down.] � dans les sombres tavernes du Fells-Point.

Cependant, vers deux heures, l'�motion se calma. Le pr�sident Barbicane parvint � rentrer chez lui, bris�, �cras�, moulu. Un hercule n'e�t pas r�sist� � un enthousiasme pareil. La foule abandonna peu � peu les places et les rues. Les quatre rails-roads de l'Ohio, de Susquehanna, de Philadelphie et de Washington, qui convergent � Baltimore, jet�rent le public hexog�ne aux quatre coins des �tats-Unis, et la ville se reposa dans une tranquillit� relative.

Ce serait d'ailleurs une erreur de croire que, pendant cette soir�e m�morable, Baltimore f�t seule en proie � cette agitation. Les grandes villes de l'Union, New York, Boston, Albany, Washington, Richmond, Crescent-City [Surnom de La Nouvelle-Orl�ans.], Charleston, la Mobile, du Texas au Massachusetts, du Michigan aux Florides, toutes prenaient leur part de ce d�lire. En effet, les trente mille correspondants du Gun-Club connaissaient la lettre de leur pr�sident, et ils attendaient avec une �gale impatience la fameuse communication du 5 octobre. Aussi, le soir m�me, � mesure que les paroles s'�chappaient des l�vres de l'orateur, elles couraient sur les fils t�l�graphiques, � travers les �tats de l'Union, avec une vitesse de deux cent quarante-huit mille quatre cent quarante-sept milles [Cent mille lieues. C'est la vitesse de l'�lectricit�.] � la seconde. On peut donc dire avec une certitude absolue qu'au m�me instant les �tats-Unis d'Am�rique, dix fois grands comme la France, pouss�rent un seul hurrah, et que vingt-cinq millions de cœurs, gonfl�s d'orgueil, battirent de la m�me pulsation.

Le lendemain, quinze cents journaux quotidiens, hebdomadaires, bi-mensuels ou mensuels, s'empar�rent de la question; ils l'examin�rent sous ses diff�rents aspects physiques, m�t�orologiques, �conomiques ou moraux, au point de vue de la pr�pond�rance politique ou de la civilisation. Ils se demand�rent si la Lune �tait un monde achev�, si elle ne subissait plus aucune transformation. Ressemblait-elle � la Terre au temps o� l'atmosph�re n'existait pas encore? Quel spectacle pr�sentait cette face invisible au sph�ro�de terrestre? Bien qu'il ne s'ag�t encore que d'envoyer un boulet � l'astre des nuits, tous voyaient l� le point de d�part d'une s�rie d'exp�riences; tous esp�raient qu'un jour l'Am�rique p�n�trerait les derniers secrets de ce disque myst�rieux, et quelques-uns m�me sembl�rent craindre que sa conqu�te ne d�range�t sensiblement l'�quilibre europ�en.

Le projet discut�, pas une feuille ne mit en doute sa r�alisation; les recueils, les brochures, les bulletins, les �magazines� publi�s par les soci�t�s savantes, litt�raires ou religieuses, en firent ressortir les avantages, et �la Soci�t� d'Histoire naturelle� de Boston, �la Soci�t� am�ricaine des sciences et des arts� d'Albany, �la Soci�t� g�ographique et statistique� de New York, �la Soci�t� philosophique am�ricaine� de Philadelphie, �l'Institution Smithsonienne� de Washington, envoy�rent dans mille lettres leurs f�licitations au Gun-Club, avec des offres imm�diates de service et d'argent.

Aussi, on peut le dire, jamais proposition ne r�unit un pareil nombre d'adh�rents; d'h�sitations, de doutes, d'inqui�tudes, il ne fut m�me pas question. Quant aux plaisanteries, aux caricatures, aux chansons qui eussent accueilli en Europe, et particuli�rement en France, l'id�e d'envoyer un projectile � la Lune, elles auraient fort mal servi leur auteur; tous les �lifepreservers [Arme de poche faite en baleine flexible et d'une boule de m�tal.]� du monde eussent �t� impuissants � le garantir contre l'indignation g�n�rale. Il y a des choses dont on ne rit pas dans le Nouveau Monde. Impey Barbicane devint donc, � partir de ce jour, un des plus grands citoyens des �tats-Unis, quelque chose comme le Washington de la science, et un trait, entre plusieurs, montrera jusqu'o� allait cette inf�odation subite d'un peuple � un homme.

Quelques jours apr�s la fameuse s�ance du Gun-Club, le directeur d'une troupe anglaise annon�a au th��tre de Baltimore la repr�sentation de Much ado about nothing [Beaucoup de bruit pour rien, une des com�dies de Shakespeare.]. Mais la population de la ville, voyant dans ce titre une allusion blessante aux projets du pr�sident Barbicane, envahit la salle, brisa les banquettes et obligea le malheureux directeur � changer son affiche. Celui-ci, en homme d'esprit, s'inclinant devant la volont� publique, rempla�a la malencontreuse com�die par As you like it [Comme il vous plaira, de Shakespeare.], et, pendant plusieurs semaines, il fit des recettes ph�nom�nales.

IV

R�PONSE DE L'OBSERVATOIRE DE CAMBRIDGE

Cependant Barbicane ne perdit pas un instant au milieu des ovations dont il �tait l'objet. Son premier soin fut de r�unir ses coll�gues dans les bureaux du Gun-Club. L�, apr�s discussion, on convint de consulter les astronomes sur la partie astronomique de l'entreprise; leur r�ponse une fois connue, on discuterait alors les moyens m�caniques, et rien ne serait n�glig� pour assurer le succ�s de cette grande exp�rience.

Une note tr�s pr�cise, contenant des questions sp�ciales, fut donc r�dig�e et adress�e � l'Observatoire de Cambridge, dans le Massachusetts. Cette ville, o� fut fond�e la premi�re Universit� des �tats-Unis, est justement c�l�bre par son bureau astronomique. L� se trouvent r�unis des savants du plus haut m�rite; l� fonctionne la puissante lunette qui permit � Bond de r�soudre la n�buleuse d'Androm�de et � Clarke de d�couvrir le satellite de Sirius. Cet �tablissement c�l�bre justifiait donc � tous les titres la confiance du Gun-Club.

Aussi, deux jours apr�s, sa r�ponse, si impatiemment attendue, arrivait entre les mains du pr�sident Barbicane. Elle �tait con�ue en ces termes:

Le Directeur de l'Observatoire de Cambridge au Pr�sident du Gun-Club, � Baltimore.

�Cambridge, 7 octobre.

�Au re�u de votre honor�e du 6 courant, adress�e � l'Observatoire de Cambridge au nom des membres du Gun-Club de Baltimore, notre bureau s'est imm�diatement r�uni, et il a jug� � propos [Il y a dans le texte le mot expedient, qui est absolument intraduisible en fran�ais.] de r�pondre comme suit:

�Les questions qui lui ont �t� pos�es sont celles-ci:

�1� Est-il possible d'envoyer un projectile dans la Lune?

�2� Quelle est la distance exacte qui s�pare la Terre de son satellite?

�3� Quelle sera la dur�e du trajet du projectile auquel aura �t� imprim�e une vitesse initiale suffisante, et, par cons�quent, � quel moment devra-t-on le lancer pour qu'il rencontre la Lune en un point d�termin�?

�4� A quel moment pr�cis la Lune se pr�sentera-t-elle dans la position la plus favorable pour �tre atteinte par le projectile?

�5� Quel point du ciel devra-t-on viser avec le canon destin� � lancer le projectile?

�6� Quelle place la Lune occupera-t-elle dans le ciel au moment o� partira le projectile?

�Sur la premi�re question:—Est-il possible d'envoyer un projectile dans la Lune?

�Oui, il est possible d'envoyer un projectile dans la Lune, si l'on parvient � animer ce projectile d'une vitesse initiale de douze mille yards par seconde. Le calcul d�montre que cette vitesse est suffisante. A mesure que l'on s'�loigne de la Terre, l'action de la pesanteur diminue en raison inverse du carr� des distances, c'est-�-dire que, pour une distance trois fois plus grande, cette action est neuf fois moins forte. En cons�quence, la pesanteur du boulet d�cro�tra rapidement, et finira par s'annuler compl�tement au moment o� l'attraction de la Lune fera �quilibre � celle de la Terre, c'est-�-dire aux quarante-sept cinquante-deuxi�mes du trajet. En ce moment, le projectile ne p�sera plus, et, s'il franchit ce point, il tombera sur la Lune par

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