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Read books online » Fiction » L'île mystérieuse by Jules Verne (easy to read books for adults list TXT) 📖

Book online «L'île mystérieuse by Jules Verne (easy to read books for adults list TXT) 📖». Author Jules Verne



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même instant, de nouvelles détonations éclataient au poste de la Mercy, dont le second canot s'était rapidement rapproché. Deux, sur huit, des hommes qui le montaient, furent mortellement frappés par Gédéon Spilett et Nab, et l'embarcation elle-même, irrésistiblement emportée sur les récifs, s'y brisa à l'embouchure de la Mercy.

Mais les six survivants, élevant leurs armes au-dessus de leur tête pour les préserver du contact de l'eau, parvinrent à prendre pied sur la rive droite de la rivière. Puis, se voyant exposés de trop près au feu du poste, ils s'enfuirent à toutes jambes dans la direction de la pointe de l'épave, hors de la portée des balles.

La situation actuelle était donc celle-ci: sur l'îlot, douze convicts dont plusieurs blessés, sans doute, mais ayant encore un canot à leur disposition; sur l'île, six débarqués, mais qui étaient dans l'impossibilité d'atteindre Granite-House, car ils ne pouvaient traverser la rivière, dont les ponts étaient relevés.

«Cela va! Avait dit Pencroff en se précipitant dans les cheminées, cela va, Monsieur Cyrus! Qu'en pensez-vous?

— Je pense, répondit l'ingénieur, que le combat va prendre une nouvelle forme, car on ne peut pas supposer que ces convicts soient assez inintelligents pour le continuer dans des conditions aussi défavorables pour eux!

— Ils ne traverseront toujours pas le canal, dit le marin. Les carabines d'Ayrton et de M Spilett sont là pour les en empêcher. Vous savez bien qu'elles portent à plus d'un mille!

— Sans doute, répondit Harbert, mais que pourraient faire deux carabines contre les canons du brick?

— Eh! Le brick n'est pas encore dans le canal, j'imagine! répondit Pencroff.

— Et s'il y vient? dit Cyrus Smith.

— C'est impossible, car il risquerait de s'y échouer et de s'y perdre!

— C'est possible, répondit alors Ayrton. Les convicts peuvent profiter de la mer haute pour entrer dans le canal, quitte à s'échouer à mer basse, et alors, sous le feu de leurs canons, nos postes ne seront plus tenables.

— Par les mille diables d'enfer! s'écria Pencroff, il semble, en vérité, que les gueux se préparent à lever l'ancre!

— Peut-être serons-nous forcés de nous réfugier dans Granite-House? fit observer Harbert.

— Attendons! répondit Cyrus Smith.

— Mais Nab et M Spilett?... dit Pencroff.

— Ils sauront nous rejoindre en temps utile. Tenez-vous prêt, Ayrton. C'est votre carabine et celle de Spilett qui doivent parler maintenant.»

Ce n'était que trop vrai! Le speedy commençait à virer sur son ancre et manifestait l'intention de se rapprocher de l'îlot. La mer devait encore monter pendant une heure et demie, et, le courant de flot étant déjà cassé, il serait facile au brick de manœuvrer. Mais, quant à entrer dans le canal, Pencroff, contrairement à l'opinion d'Ayrton, ne pouvait pas admettre qu'il osât le tenter.

Pendant ce temps, les pirates qui occupaient l'îlot s'étaient peu à peu reportés vers le rivage opposé, et ils n'étaient plus séparés de la terre que par le canal. Armés simplement de fusils, ils ne pouvaient faire aucun mal aux colons, embusqués, soit aux cheminées, soit à l'embouchure de la Mercy; mais, ne les sachant pas munis de carabines à longue portée, ils ne croyaient pas, non plus, être exposés de leur personne. C'était donc à découvert qu'ils arpentaient l'îlot et en parcouraient la lisière.

Leur illusion fut de courte durée. Les carabines d'Ayrton et de Gédéon Spilett parlèrent alors et dirent sans doute des choses désagréables à deux de ces convicts, car ils tombèrent à la renverse.

Ce fut une débandade générale. Les dix autres ne prirent même pas le temps de ramasser leurs compagnons blessés ou morts, ils se reportèrent en toute hâte sur l'autre côté de l'îlot, se jetèrent dans l'embarcation qui les avait amenés, et ils rallièrent le bord à force de rames.

«Huit de moins! S'était écrié Pencroff. Vraiment, on dirait que M Spilett et Ayrton se donnent le mot pour opérer ensemble!

— Messieurs, répondit Ayrton en rechargeant sa carabine, voilà qui va devenir plus grave. Le brick appareille!

— L'ancre est à pic!... s'écria Pencroff.

— Oui, et elle dérape déjà.»

En effet, on entendait distinctement le cliquetis du linguet qui frappait sur le guindeau, à mesure que virait l'équipage du brick. Le speedy était d'abord venu à l'appel de son ancre; puis, quand elle eut été arrachée du fond, il commença à dériver vers la terre. Le vent soufflait du large; le grand foc et le petit hunier furent hissés, et le navire se rapprocha peu à peu de terre. Des deux postes de la Mercy et des cheminées, on le regardait manœuvrer sans donner signe de vie, mais non sans une certaine émotion. Ce serait une situation terrible que celle des colons, quand ils seraient exposés, à courte distance, au feu des canons du brick, et sans être en mesure d'y répondre utilement. Comment alors pourraient-ils empêcher les pirates de débarquer?

Cyrus Smith sentait bien cela, et il se demandait ce qu'il était possible de faire. Avant peu, il serait appelé à prendre une détermination. Mais laquelle?

Se renfermer dans Granite-House, s'y laisser assiéger, tenir pendant des semaines, pendant des mois même, puisque les vivres y abondaient? Bien! Mais après? Les pirates n'en seraient pas moins maîtres de l'île, qu'ils ravageraient à leur guise, et, avec le temps, ils finiraient par avoir raison des prisonniers de Granite-House.

Cependant, une chance restait encore: c'était que Bob Harvey ne se hasardât pas avec son navire dans le canal et qu'il se tînt en dehors de l'îlot. Un demi-mille le séparerait encore de la côte, et, à cette distance, ses coups pourraient ne pas être extrêmement nuisibles.

«Jamais, répétait Pencroff, jamais ce Bob Harvey, puisqu'il est bon marin, n'entrera dans le canal! Il sait bien que ce serait risquer le brick, pour peu que la mer devînt mauvaise! Et que deviendrait-il sans son navire?»

Cependant, le brick s'était approché de l'îlot, et on put voir qu'il cherchait à en gagner l'extrémité inférieure. La brise était légère, et, comme le courant avait alors beaucoup perdu de sa force, Bob Harvey était absolument maître de manœuvrer comme il le voulait.

La route suivie précédemment par les embarcations lui avait permis de reconnaître le chenal, et il s'y était effrontément engagé. Son projet n'était que trop compréhensible: il voulait s'embosser devant les cheminées et, de là, répondre par des obus et des boulets aux balles qui avaient jusqu'alors décimé son équipage.

Bientôt le speedy atteignit la pointe de l'îlot; il la tourna avec aisance; la brigantine fut alors éventée, et le brick, serrant le vent, se trouva par le travers de la Mercy.

«Les bandits! Ils y viennent!» s'écria Pencroff.

En ce moment, Cyrus Smith, Ayrton, le marin et Harbert furent rejoints par Nab et Gédéon Spilett.

Le reporter et son compagnon avaient jugé convenable d'abandonner le poste de la Mercy, d'où ils ne pouvaient plus rien faire contre le navire, et ils avaient sagement agi. Mieux valait que les colons fussent réunis au moment où une action décisive allait sans doute s'engager. Gédéon Spilett et Nab étaient arrivés en se défilant derrière les roches, mais non sans essuyer une grêle de balles qui ne les avait point atteints.

«Spilett! Nab! S'était écrié l'ingénieur. Vous n'êtes pas blessés?

— Non! répondit le reporter, quelques contusions seulement, par ricochet! Mais ce damné brick entre dans le canal!

— Oui! répondit Pencroff, et, avant dix minutes, il aura mouillé devant Granite-House!

— Avez-vous un projet, Cyrus? demanda le reporter.

— Il faut nous réfugier dans Granite-House, pendant qu'il en est temps encore et que les convicts ne peuvent nous voir.

— C'est aussi mon avis, répondit Gédéon Spilett; mais une fois renfermés...

— Nous prendrons conseil des circonstances, répondit l'ingénieur.

— En route donc, et dépêchons! dit le reporter.

— Vous ne voulez pas, Monsieur Cyrus, qu'Ayrton et moi nous restions ici? demanda le marin.

— À quoi bon, Pencroff? répondit Cyrus Smith. Non. Ne nous séparons pas!»

Il n'y avait pas un instant à perdre. Les colons quittèrent les cheminées. Un petit retour de la courtine empêchait qu'ils ne fussent vus du brick; mais deux ou trois détonations et le fracas des boulets sur les roches leur apprirent que le speedy n'était plus qu'à courte distance.

Se précipiter dans l'ascenseur, se hisser jusqu'à la porte de Granite-House, où Top et Jup étaient renfermés depuis la veille, s'élancer dans la grande salle, ce fut l'affaire d'un moment.

Il était temps, car les colons, à travers les branchages, aperçurent le speedy entouré de fumée, qui filait dans le canal. Ils durent même se mettre de côté, car les décharges étaient incessantes, et les boulets des quatre canons frappaient aveuglément tant sur le poste de la Mercy, bien qu'il ne fût plus occupé, que sur les cheminées. Les roches étaient fracassées, et des hurrahs accompagnaient chaque détonation.

Cependant, on pouvait espérer que Granite-House serait épargné, grâce à la précaution que Cyrus Smith avait prise d'en dissimuler les fenêtres, quand un boulet, effleurant la baie de la porte, pénétra dans le couloir.

«Malédiction! Nous sommes découverts?» s'écria Pencroff.

Peut-être les colons n'avaient-ils pas été vus, mais il était certain que Bob Harvey avait jugé à propos d'envoyer un projectile à travers le feuillage suspect qui masquait cette portion de la haute muraille.

Bientôt même, il redoubla ses coups, quand un autre boulet, ayant fendu le rideau de feuillage, laissa voir une ouverture béante dans le granit.

La situation des colons était désespérée. Leur retraite était découverte. Ils ne pouvaient opposer d'obstacle à ces projectiles, ni préserver la pierre, dont les éclats volaient en mitraille autour d'eux.

Ils n'avaient plus qu'à se réfugier dans le couloir supérieur de Granite-House et à abandonner leur demeure à toutes les dévastations, quand un bruit sourd se fit entendre, qui fut suivi de cris épouvantables!

Cyrus Smith et les siens se précipitèrent à une des fenêtres...

Le brick, irrésistiblement soulevé sur une sorte de trombe liquide, venait de s'ouvrir en deux, et, en moins de dix secondes, il était englouti avec son criminel équipage!

CHAPITRE IV

«Ils ont sauté! s'écria Harbert.

— Oui! Sauté comme si Ayrton eût mis le feu aux poudres! répondit Pencroff en se jetant dans l'ascenseur, en même temps que Nab et le jeune garçon.

— Mais que s'est-il passé? demanda Gédéon Spilett, encore stupéfait de ce dénouement inattendu.

— Ah! Cette fois, nous saurons!... répondit vivement l'ingénieur.

— Que saurons-nous?...

— Plus tard! Plus tard! Venez, Spilett. L'important est que ces pirates aient été exterminés!»

Et Cyrus Smith, entraînant le reporter et Ayrton, rejoignit sur la grève Pencroff, Nab et Harbert.

On ne voyait plus rien du brick, pas même sa mâture.

Après avoir été soulevé par cette trombe, il s'était couché sur le côté et avait coulé dans cette position, sans doute par suite de quelque énorme voie d'eau. Mais, comme le canal en cet endroit ne mesurait pas plus de vingt pieds de profondeur, il était certain que les flancs du brick immergé reparaîtraient à marée basse. Quelques épaves flottaient à la surface de la mer.

On voyait toute une drome, consistant en mâts et vergues de rechange, des cages à poules avec leurs volatiles encore vivants, des caisses et des barils qui, peu à peu, montaient à la surface, après s'être échappés par les panneaux; mais il n'y avait en dérive aucun débris, ni planches du pont, ni bordage de la coque, — ce qui rendait assez inexplicable l'engloutissement subit du speedy.

Cependant, les deux mâts, qui avaient été brisés à quelques pieds au-dessus de l'étambrai, après avoir rompu étais et haubans, remontèrent bientôt sur les eaux du canal, avec leurs voiles, dont les unes étaient déployées et les autres serrées. Mais il ne fallait pas laisser au jusant le temps d'emporter toutes ces richesses, et Ayrton et Pencroff se jetèrent dans la pirogue avec l'intention d'amarrer toutes ces épaves soit au littoral de l'île, soit au littoral de l'îlot.

Mais au moment où ils allaient s'embarquer, une réflexion de Gédéon Spilett les arrêta.

«Et les six convicts qui ont débarqué sur la rive droite de la Mercy?» dit-il.

En effet, il ne fallait pas oublier que les six hommes dont le canot s'était brisé sur les roches avaient pris pied à la pointe de l'épave.

On regarda dans cette direction. Aucun des fugitifs n'était visible. Il était probable que, après avoir vu le brick s'engloutir dans les eaux du canal, ils avaient pris la fuite à l'intérieur de l'île.

«Plus tard, nous nous occuperons d'eux, dit alors Cyrus Smith. Ils peuvent encore être dangereux, car ils sont armés, mais enfin, six contre six, les chances sont égales. Allons donc au plus pressé.»

Ayrton et Pencroff s'embarquèrent dans la pirogue et nagèrent vigoureusement vers les épaves.

La mer était étale alors, et très haute, car la lune était nouvelle depuis deux jours. Une grande heure, au moins, devait donc s'écouler avant que la coque du brick émergeât des eaux du canal.

Ayrton et Pencroff eurent le temps d'amarrer les mâts et les espars au moyen de cordages, dont le bout fut porté sur la grève de Granite-House. Là, les colons, réunissant leurs efforts, parvinrent à haler ces épaves. Puis la pirogue ramassa tout ce qui flottait, cages à poules, barils, caisses, qui furent immédiatement transportés aux cheminées.

Quelques cadavres surnageaient aussi. Entre autres, Ayrton reconnut celui de Bob Harvey, et il le montra à son compagnon, en disant d'une voix émue:

«Ce que j'ai été, Pencroff!

— Mais ce que vous n'êtes

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