Read FICTION books online

Reading books fiction Have you ever thought about what fiction is? Probably, such a question may seem surprising: and so everything is clear. Every person throughout his life has to repeatedly create the works he needs for specific purposes - statements, autobiographies, dictations - using not gypsum or clay, not musical notes, not paints, but just a word. At the same time, almost every person will be very surprised if he is told that he thereby created a work of fiction, which is very different from visual art, music and sculpture making. However, everyone understands that a student's essay or dictation is fundamentally different from novels, short stories, news that are created by professional writers. In the works of professionals there is the most important difference - excogitation. But, oddly enough, in a school literature course, you don’t realize the full power of fiction. So using our website in your free time discover fiction for yourself.



Fiction genre suitable for people of all ages. Everyone will find something interesting for themselves. Our electronic library is always at your service. Reading online free books without registration. Nowadays ebooks are convenient and efficient. After all, don’t forget: literature exists and develops largely thanks to readers.
The genre of fiction is interesting to read not only by the process of cognition and the desire to empathize with the fate of the hero, this genre is interesting for the ability to rethink one's own life. Of course the reader may accept the author's point of view or disagree with them, but the reader should understand that the author has done a great job and deserves respect. Take a closer look at genre fiction in all its manifestations in our elibrary.



Read books online » Fiction » Le Vingtième Siècle: La Vie Électrique by Albert Robida (debian ebook reader TXT) 📖

Book online «Le Vingtième Siècle: La Vie Électrique by Albert Robida (debian ebook reader TXT) 📖». Author Albert Robida



1 ... 5 6 7 8 9 10 11 12 13 ... 27
Go to page:
Lorsqu'il put remuer et marcher sans trop de difficult�s, Sulfatin lui fit abandonner la petite voiture et permit quelques sorties. C'�tait d�j� un joli r�sultat.

�Si ce diable de Sulfatin me prolonge vingt ans, je suis absolument ruin�! g�missait parfois La H�ronni�re.

—Soyez tranquille, disait Sulfatin; dans cinq ou six ans, lorsque vous serez suffisamment r�tabli, je vous permettrai de rentrer un peu dans les affaires, l�g�rement, � petites doses mesur�es, et vous rattraperez les primes que vous aurez � me payer... Mais, vous savez, ob�issance absolue, ou je vous abandonne en touchant le d�dit, le fameux d�dit!

NAISSANCE DE SULFATIN.

Image plus grande

—Oui! oui! oui!�

Et M. La H�ronni�re, effray�, subissait, sans se permettre la moindre observation, la direction de l'ing�nieur m�dical.

M. Philox Lorris, �le grand chef�, lorsqu'il organisa le Voyage de fian�ailles de son fils, en donnant pour compagnons aux jeunes fianc�s cet �trange docteur Sulfatin, flanqu� de son malade, eut une longue conf�rence avec Sulfatin et lui donna de minutieuses instructions:

DERNI�RES ARCHITECTURES NAVALES.—LES DONJONS FLOTTANTS

Image plus grande

�En deux mots, mon ami, votre r�le vis-�-vis de ces deux fianc�s est tr�s simple! Ce qu'il me faut, c'est qu'ils reviennent brouill�s ou, pour le moins, que cet �tourneau de Georges perde en route ses illusions sur le compte de sa fianc�e. Vous le savez, parbleu, un amoureux est un hypnotis� et un illusionn�; eh bien! r�veillons-le, d�sillusionnons-le!... Quelques bonnes projections d'ombre sur l'objet brillant et l'�tincellement cesse... Vous comprenez, n'est-ce pas? que j'ai d'autres vues pour mon fils: Mlle la s�natrice Coupard, de la Sarthe, ou la doctoresse Bardoz... Et m�me, ce qui arrangerait compl�tement les choses, si vous �tiez adroit, vous l'�pouseriez, vous, cette demoiselle,—je me chargerais de la dot,—ou vous la feriez �pouser � La H�ronni�re... Il commence � �tre pr�sentable, La H�ronni�re! Entendu, n'est-ce pas? En m�me temps, comme vous avez votre malade avec vous, songez aux exp�riences pour notre grande affaire, que tous ces tracas pour ces jeunes gens ne doivent pas nous faire oublier.

—Entendu, compris!� r�pondit Sulfatin.

Comme on le voit, si Philox Lorris avait eu l'air d'accorder � son fils la fianc�e de son choix, il n'en avait pas moins conserv� une arri�re-pens�e et il esp�rait bien, en fin de compte, que, le Voyage de fian�ailles termin� de la bonne fa�on par un refroidissement et une rupture, le sang des Lorris, vici� par un anc�tre artiste, aurait l'occasion de se revivifier par l'alliance de son fils avec une doctoresse. Pour �tre bien certain d'amener une brouille entre les deux fianc�s, il mettait aupr�s d'eux un homme s�r qui trouverait le moyen de d�sillusionner le jeune Lorris, de lui faire sentir les ennuis de ce mariage frivole.

ESSAIS DE RECONSTITUTION DES RACES �PUIS�ES.

Image plus grande

LA PLAGE DE KERNO�L.

Image plus grande VI

Le Parc national d'Armorique barr� � l'industrie et interdit aux innovations de la science. —Une diligence!—La vie d'autrefois dans le d�cor de jadis.—L'auberge du grand Saint-Yves, � Kerno�l.—O� se d�couvre un nouveau Sulfatin.

Les vagues de l'Oc�an battent doucement en caresse le sable �tincelant et dor� d'une crique �troite, bord�e de belles roches, escarp�es par endroits, sur lesquelles se mamelonnent des masses de verdures suspendues parfois jusqu'au-dessus des flots. Il fait beau, tout sourit aujourd'hui, le soleil brille, le murmure du flot, comme une douce et lente chanson, s'�l�ve parmi les roches o� l'�cume floconne.

Au fond de la crique, pr�s de quelques barques hiss�es sur la gr�ve, se voient quelques vieilles maisons de p�cheurs, couvertes d'un chaume roux, par-dessus lesquelles, au sommet de l'escarpement rocheux, trois ou quatre menhirs, fant�mes des temps lointains, dressent dans le ciel leurs t�tes grises et moussues. Au loin, sur le bord d'une petite rivi�re capricieuse et cascadante, un gros bourg cache � demi ses maisons sous les ombrages des ch�nes, des aulnes et des ch�taigniers que perce une belle fl�che d'�glise, �lanc�e et ajour�e. Un calme profond r�gne sur la r�gion tout enti�re; d'un bout de l'horizon � l'autre, aussi loin que l'œil peut voir par-dessus les lignes de collines bleu�tres o� surgissent aussi d'autres clochers �� et l�, nulle trace d'usines ou d'�tablissements industriels, g�tant tous les coins de nature, polluant de leurs d�jections inf�mes les eaux des rivi�res, salissant tout au loin, en haut comme en bas, et jusqu'aux nuages du ciel; pas de tubes coupant le paysage d'une ligne ennuyeuse et rigide, point de ces hauts b�timents indiquant des secteurs d'�lectricit�, point d'embarcad�res a�riens, et pas la moindre circulation d'a�ronefs dans l'azur.

O� sommes-nous donc? Avons-nous recul� de cent cinquante ans en arri�re, ou sommes-nous dans une partie du monde si lointaine et si oubli�e que le progr�s n'y a pas encore p�n�tr�?

Non pas! Nous sommes en France, sur la mer de Bretagne, dans un coin d�tach� des anciens d�partements du Morbihan et du Finist�re, formant, sous le nom de Parc national d'Armorique, un territoire soumis � un r�gime particulier.

Bien particulier, en effet. De par une loi d'int�r�t social, vot�e il y a une cinquantaine d'ann�es, le Parc national a �t� dans toute son �tendue soustrait au grand mouvement scientifique et industriel qui commen�ait alors � bouleverser si rapidement et � transformer radicalement la surface de la terre, les mœurs, les caract�res et les besoins, les habitudes et la vie de la fourmili�re humaine.

De par cette loi pr�servatrice qui a si sagement, au milieu de ce bouleversement universel, dans cette course haletante vers le progr�s, song� � garder intact un coin du vieux monde o� les hommes puissent respirer, le Parc national d'Armorique est une terre interdite � toutes les innovations de la science, barr�e � l'industrie. Au poteau marquant sa fronti�re, le progr�s s'arr�te et ne passe pas; il semble que l'horloge des temps soit d�traqu�e; � quelques lieues des villes o� r�gne et triomphe en toute intensit� notre civilisation scientifique, nous nous trouvons report�s en plein Moyen �ge, au tranquille et somnolent 19e si�cle.

Dans ce Parc national, o� se perp�tue l'immense calme de la vie provinciale de jadis, tous les �nerv�s, tous les surmen�s de la vie �lectrique, tous les c�r�braux fourbus et an�mi�s viennent se retremper, chercher le repos r�parateur, oublier les �crasantes pr�occupations du cabinet de travail, de l'usine ou du laboratoire, loin de tout engin ou appareil absorbant et �nervant, sans T�l�s, sans phonos, sans tubes, sous un ciel vide de toute circulation.

Comment les fianc�s Georges Lorris et Estelle Lacombe, avec Sulfatin et son malade La H�ronni�re, sont-ils ici, au lieu d'�tudier en ce moment, suivant les instructions de Philox Lorris, les hauts fourneaux �lectriques du bassin de la Loire ou les volcans artificiels d'Auvergne?

L'ING�NIEUR M�DICAL SULFATIN.

Image plus grande

Georges Lorris, d�s qu'il eut install� Estelle dans un fauteuil d'osier, plia soigneusement les instructions de Philox Lorris, les mit dans sa poche et s'en alla dire deux mots au m�canicien. Aussit�t l'a�ronef, qui avait pris la direction du Sud, vira l�g�rement sur tribord et pointa droit vers l'Ouest. Sans doute Sulfatin, qui t�tait le pouls � son malade, ne s'en aper�ut pas, car il ne fit aucune observation. Le temps �tait superbe, l'atmosph�re, d'une limpidit� parfaite, permettait � l'œil de fouiller jusqu'en ses moindres d�tails l'immense panorama qui semblait avec une vertigineuse rapidit� se d�rouler sous l'a�ronef: cha�nes de collines, plaines jaunes et vertes, capricieusement d�coup�es par les m�andres des rivi�res, for�ts �tal�es en larges taches d'un vert sombre, villages, villes, bourgs de plaisance, groupements de villas �l�gantes, faubourg de quelque riche cit� devin�e dans le lointain � sa couronne de v�hicules a�riens, agglom�rations industrielles, noires usines aux formes �tranges, envelopp�es d'une atmosph�re d'�paisses fum�es dont la coloration suffit parfois � indiquer le genre d'industrie exploit�...

D�PART POUR LE VOYAGE DE FIANCAILLES.

Image plus grande

On suivit quelque temps, � 600 m�tres au-dessus, le tube de Paris-Brest, on croisa plusieurs a�ronefs ou omnibus de Bretagne, et Sulfatin, qui contemplait le paysage avec une lorgnette, ne dit rien; on passa au-dessus des villes de Laval, de Vitr�, de Rennes, signal�es pourtant � haute voix par Georges, sans qu'il fit aucune observation.

Ce fut Estelle, plong�e comme dans un r�ve charmant, qui tout � coup quitta le bras de Georges.

�Mon Dieu, fit-elle, je n'y songeais pas, tant j'�tais heureuse, mais nous n'allons pas � Saint-�tienne?

—�tudier les hauts fourneaux �lectriques, forges, laminoirs, �tablissements industriels et volcans artificiels, etc., r�pondit Georges en souriant; non, Estelle, nous n'y allons pas!...

—Mais les instructions de M. Philox Lorris?

—Je ne me sens pas en train en ce moment pour ce genre d'occupations... Je serais oblig� de faire une trop dure violence � mon esprit, qui est aujourd'hui enti�rement ferm� aux beaut�s de la science et de l'industrie...

—Pourtant...

—Voudriez-vous me voir devenir un second La H�ronni�re? Je d�sire pour quelque temps, pour le plus longtemps possible, ignorer toutes ces choses, � moins que vous ne teniez vous-m�me � vous plonger dans ces douceurs; je souhaite ne plus entendre parler d'usines, de hauts fourneaux, d'�lectricit�, de tubes, de toutes ces merveilles modernes qui nous font la vie si bouscul�e et si fi�vreuse!...�

Une diligence!

Image plus grande

L'a�ronef atterrit au dernier d�barcad�re a�rien, � la limite du Parc national, sans que Sulfatin soulev�t la moindre objection. Il �tait six heures du soir lorsque les voyageurs touch�rent le sol; imm�diatement, Georges Lorris emmena tout son monde vers un v�hicule bizarre, � caisse jaune, tra�n� par deux vigoureux petits chevaux.

�Oh! c'est une diligence! s'�cria Estelle; j'en ai vu dans les vieux tableaux! Il y en a encore! Nous allons voyager en diligence, quel bonheur!

Jusqu'� Kerno�l, un pays d�licieux, vous verrez! Vous n'�tes pas au bout de vos �tonnements! Dans le Parc national de Bretagne, vous n'allez plus retrouver rien de ce que vous connaissez... Ce qui me surprend, c'est que notre ami Sulfatin ne dise rien et ne r�clame pas contre ces accrocs au programme... Son silence me stup�fie; mais ces savants sont si distraits, que Sulfatin se croit peut-�tre en a�rocab!�

Deux heures de route par des chemins charmants, o� rien ne rappelait le d�cor de la civilisation moderne: petits villages tranquilles � toits de chaume, calvaires de granit � personnages sculpt�s, group�s au pied de la croix, auberges indiqu�es par des touffes de gui, troupeaux de porcs gard�s par de vieux bergers � silhouettes fantastiques, apparitions vraiment surprenantes qui semblaient surgir du fond du pass�, ou se d�tacher de vieilles peintures de mus�es, voil� tout ce que le regard apercevait, d�filant sur le c�t� de la route. Estelle, pench�e au carreau de la diligence, croyait r�ver. Sur le pas des portes, dans les villages, des femmes faisaient tourner des rouets, de vrais rouets, comme on n'en voit plus que dans les vieilles images; bien mieux, sur les talus des routes, des femmes, assises dans l'herbe, filaient l'antique quenouille!

Des femmes faisaient tourner des rouets!

Image plus grande

�Quand on songe, dit Sulfatin, aux grandes usines de Rouen, o� quarante mille balles de laine entrent tous les matins pour se faire laver, carder, teindre, tisser et en sortent, le soir, transform�es en camisoles, gilets, bas, ch�les et capuchons!�

Sulfatin n'�tait pas si distrait qu'on le pensait. Georges le regarda tr�s surpris. Comment! il savait o� l'on allait et il ne r�clamait pas!

A toutes les auberges de la route, suivant l'antique usage, le postillon s'arr�tait, �changeant quelques mots avec les servantes accourues sur la porte, et prenait une grande bol�e de cidre avec un petit verre d'eau-de-vie. Enfin, apr�s bien des changements de d�cors plus charmants et plus surann�s les uns que les autres, le conducteur, du bout de son fouet, indiqua aux voyageurs une fl�che d'�glise qui se dressait en haut d'une colline.

C'�tait la toute petite ville de Kerno�l, assise dans le cadre d'or des gen�ts, au bord d'une petite rivi�re qui s'en allait trouver la mer � une demi-lieue. Clic, clac! avec un grand bruit de ferraille secou�e et de claquements de fouet, la diligence traversa la ville au grand galop de ses chevaux. Jolie petite ville, � la mode de jadis en son cadre de remparts �br�ch�s et moussus, ombrag�s de grands arbres, avec une belle �glise grise et jaune en haut de la colline, �tendant son ombre protectrice sur un fouillis de vieux toits, avec des rues tortueuses et des files serr�es de maisons � pignons ardois�s, dont toutes les poutres sont soutenues par de bonnes figures de saints barbus, par des animaux bizarres, ou se terminent par de grosses t�tes qui font au passant les plus comiques grimaces.

IL Y A M�ME DES R�VERB�RES.

Image plus grande

O �tonnement! il y a m�me des r�verb�res suspendus au-dessus des carrefours! Des r�verb�res qu'un bonhomme

1 ... 5 6 7 8 9 10 11 12 13 ... 27
Go to page:

Free ebook «Le Vingtième Siècle: La Vie Électrique by Albert Robida (debian ebook reader TXT) 📖» - read online now

Comments (0)

There are no comments yet. You can be the first!
Add a comment