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Book online «Vingt mille Lieues Sous Les Mers — Complete by Jules Verne (best finance books of all time .TXT) 📖». Author Jules Verne



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peu en arrière de la roue de bâbord.

Le Scotia n'avait pas heurtĂ©, il avait Ă©tĂ© heurtĂ©, et plutĂ´t par un instrument tranchant ou perforant que contondant. L'abordage avait semblĂ© si lĂ©ger que personne ne s'en fĂ»t inquiĂ©tĂ© Ă  bord, sans le cri des caliers qui remontèrent sur le pont en s'Ă©criant :

« Nous coulons ! nous coulons ! Â»

Tout d'abord, les passagers furent très effrayĂ©s ; mais le capitaine Anderson se hâta de les rassurer. En effet, le danger ne pouvait ĂŞtre imminent. Le Scotia, divisĂ© en sept compartiments par des cloisons Ă©tanches, devait braver impunĂ©ment une voie d'eau.

Le capitaine Anderson se rendit immédiatement dans la cale. Il reconnut que le cinquième compartiment avait été envahi par la mer, et la rapidité de l'envahissement prouvait que la voie d'eau était considérable. Fort heureusement, ce compartiment ne renfermait pas les chaudières, car les feux se fussent subitement éteints.

Le capitaine Anderson fit stopper immédiatement, et l'un des matelots plongea pour reconnaître l'avarie. Quelques instants après, on constatait l'existence d'un trou large de deux mètres dans la carène du steamer. Une telle voie d'eau ne pouvait être aveuglée, et le Scotia, ses roues à demi noyées, dut continuer ainsi son voyage. Il se trouvait alors à trois cent mille du cap Clear, et après trois jours d'un retard qui inquiéta vivement Liverpool, il entra dans les bassins de la Compagnie.

Les ingénieurs procédèrent alors à la visite du Scotia, qui fut mis en cale sèche. Ils ne purent en croire leurs yeux. A deux mètres et demi au-dessous de la flottaison s'ouvrait une déchirure régulière, en forme de triangle isocèle. La cassure de la tôle était d'une netteté parfaite, et elle n'eût pas été frappée plus sûrement à l'emporte-pièce. Il fallait donc que l'outil perforant qui l'avait produite fût d'une trempe peu commune — et après avoir été lancé avec une force prodigieuse, ayant ainsi perce une tôle de quatre centimètres, il avait dû se retirer de lui-même par un mouvement rétrograde et vraiment inexplicable.

Tel Ă©tait ce dernier fait, qui eut pour rĂ©sultat de passionner Ă  nouveau l'opinion publique. Depuis ce moment, en effet, les sinistres maritimes qui n'avaient pas de cause dĂ©terminĂ©e furent mis sur le compte du monstre. Ce fantastique animal endossa la responsabilitĂ© de tous ces naufrages, dont le nombre est malheureusement considĂ©rable ; car sur trois mille navires dont la perte est annuellement relevĂ©e au Bureau-Veritas, le chiffre des navires Ă  vapeur ou Ă  voiles, supposĂ©s perdus corps et biens par suite d'absence de nouvelles, ne s'Ă©lève pas Ă  moins de deux cents !

Or, ce fut le « monstre Â» qui, justement ou injustement, fut accusĂ© de leur disparition, et, grâce Ă  lui, les communications entre les divers continents devenant de plus en plus dangereuses, le public se dĂ©clara et demanda catĂ©goriquement que les mers fussent enfin dĂ©barrassĂ©es et Ă  tout prix de ce formidable cĂ©tacĂ©.

II LE POUR ET LE CONTRE

A l'époque où ces événements se produisirent, je revenais d'une exploration scientifique entreprise dans les mauvaises terres du Nebraska, aux États-Unis. En ma qualité de professeur-suppléant au Muséum d'histoire naturelle de Paris, le gouvernement français m'avait joint à cette expédition. Après six mois passés dans le Nebraska, chargé de précieuses collections, j'arrivai à New York vers la fin de mars. Mon départ pour la France était fixé aux premiers jours de mai. Je m'occupais donc, en attendant, de classer mes richesses minéralogiques, botaniques et zoologiques, quand arriva l'incident du Scotia.

J'Ă©tais parfaitement au courant de la question Ă  l'ordre du jour, et comment ne l'aurais-je pas Ă©tĂ© ? J'avais lu et relu tous les journaux amĂ©ricains et europĂ©ens sans ĂŞtre plus avancĂ©. Ce mystère m'intriguait. Dans l'impossibilitĂ© de me former une opinion, je flottais d'un extrĂŞme Ă  l'autre. Qu'il y eut quelque chose, cela ne pouvait ĂŞtre douteux, et les incrĂ©dules Ă©taient invitĂ©s Ă  mettre le doigt sur la plaie du Scotia.

A mon arrivĂ©e Ă  New York, la question brĂ»lait. L'hypothèse de l'Ă®lot flottant, de l'Ă©cueil insaisissable, soutenue par quelques esprits peu compĂ©tents, Ă©tait absolument abandonnĂ©e. Et, en effet, Ă  moins que cet Ă©cueil n'eĂ»t une machine dans le ventre, comment pouvait-il se dĂ©placer avec une rapiditĂ© si prodigieuse ?

De même fut repoussée l'existence d'une coque flottante, d'une énorme épave, et toujours à cause de la rapidité du déplacement.

Restaient donc deux solutions possibles de la question, qui crĂ©aient deux clans très distincts de partisans : d'un cĂ´tĂ©, ceux qui tenaient pour un monstre d'une force colossale ; de l'autre, ceux qui tenaient pour un bateau « sous-marin Â» d'une extrĂŞme puissance motrice.

Or, cette dernière hypothèse, admissible après tout, ne put rĂ©sister aux enquĂŞtes qui furent poursuivies dans les deux mondes. Qu'un simple particulier eĂ»t Ă  sa disposition un tel engin mĂ©canique, c'Ă©tait peu probable. OĂą et quand l'eut-il fait construire, et comment aurait-il tenu cette construction secrète ?

Seul, un gouvernement pouvait posséder une pareille machine destructive, et, en ces temps désastreux où l'homme s'ingénie à multiplier la puissance des armes de guerre, il était possible qu'un État essayât à l'insu des autres ce formidable engin. Après les chassepots, les torpilles, après les torpilles, les béliers sous-marins, puis la réaction. Du moins, je l'espère.

Mais l'hypothèse d'une machine de guerre tomba encore devant la dĂ©claration des gouvernements. Comme il s'agissait lĂ  d'un intĂ©rĂŞt public, puisque les communications transocĂ©aniennes en souffraient, la franchise des gouvernements ne pouvait ĂŞtre mise en doute. D'ailleurs, comment admettre que la construction de ce bateau sous-marin eĂ»t Ă©chappĂ© aux yeux du public ? Garder le secret dans ces circonstances est très difficile pour un particulier, et certainement impossible pour un Etat dont tous les actes sont obstinĂ©ment surveillĂ©s par les puissances rivales.

Donc, après enquêtes faites en Angleterre, en France, en Russie, en Prusse, en Espagne, en Italie, en Amérique, voire même en Turquie, l'hypothèse d'un Monitor sous-marin fut définitivement rejetée.

A mon arrivĂ©e Ă  New York, plusieurs personnes m'avaient fait l'honneur de me consulter sur le phĂ©nomène en question. J'avais publiĂ© en France un ouvrage in-quarto en deux volumes intitulĂ© : Les Mystères des grands fonds sous-marins. Ce livre, particulièrement goĂ»tĂ© du monde savant, faisait de moi un spĂ©cialiste dans cette partie assez obscure de l'histoire naturelle. Mon avis me fut demandĂ©. Tant que je pus nier du fait, je me renfermai dans une absolue nĂ©gation. Mais bientĂ´t, collĂ© au mur, je dus m'expliquer catĂ©goriquement. Et mĂŞme, « l'honorable Pierre Aronnax, professeur au MusĂ©um de Paris Â», fut mis en demeure par le New York-Herald de formuler une opinion quelconque.

Je m'exécutai. Je parlai faute de pouvoir me taire. Je discutai la question sous toutes ses faces, politiquement et scientifiquement, et je donne ici un extrait d'un article très nourri que je publiai dans le numéro du 30 avril.

« Ainsi donc, disais-je, après avoir examinĂ© une Ă  une les diverses hypothèses, toute autre supposition Ă©tant rejetĂ©e, il faut nĂ©cessairement admettre l'existence d'un animal marin d'une puissance excessive.

« Les grandes profondeurs de l'OcĂ©an nous sont totalement inconnues. La sonde n'a su les atteindre. Que se passe-t-il dans ces abĂ®mes reculĂ©s ? Quels ĂŞtres habitent et peuvent habiter Ă  douze ou quinze milles au-dessous de la surface des eaux ? Quel est l'organisme de ces animaux ? On saurait Ă  peine le conjecturer.

« Cependant, la solution du problème qui m'est soumis peut affecter la forme du dilemme.

« Ou nous connaissons toutes les variĂ©tĂ©s d'ĂŞtres qui peuplent notre planète, ou nous ne les connaissons pas.

« Si nous ne les connaissons pas toutes, si la nature a encore des secrets pour nous en ichtyologie, rien de plus acceptable que d'admettre l'existence de poissons ou de cĂ©tacĂ©s, d'espèces ou mĂŞme de genres nouveaux, d'une organisation essentiellement « fondrière Â», qui habitent les couches inaccessibles Ă  la sonde, et qu'un Ă©vĂ©nement quelconque, une fantaisie, un caprice, si l'on veut, ramène Ă  de longs intervalles vers le niveau supĂ©rieur de l'OcĂ©an.

« Si, au contraire, nous connaissons toutes les espèces vivantes, il faut nĂ©cessairement chercher l'animal en question parmi les ĂŞtres marins dĂ©jĂ  cataloguĂ©s, et dans ce cas, je serai disposĂ© Ă  admettre l'existence d'un Narwal gĂ©ant.

« Le narwal vulgaire ou licorne de mer atteint souvent une longueur de soixante pieds. Quintuplez, dĂ©cuplez mĂŞme cette dimension, donnez Ă  ce cĂ©tacĂ© une force proportionnelle Ă  sa taille, accroissez ses armes offensives, et vous obtenez l'animal voulu. Il aura les proportions dĂ©terminĂ©es par les Officiers du Shannon, l'instrument exigĂ© par la perforation du Scotia, et la puissance nĂ©cessaire pour entamer la coque d'un steamer.

« En effet, le narwal est armĂ© d'une sorte d'Ă©pĂ©e d'ivoire, d'une hallebarde, suivant l'expression de certains naturalistes. C'est une dent principale qui a la duretĂ© de l'acier. On a trouvĂ© quelques-unes de ces dents implantĂ©es dans le corps des baleines que le narwal attaque toujours avec succès. D'autres ont Ă©tĂ© arrachĂ©es, non sans peine, de carènes de vaisseaux qu'elles avaient percĂ©es d'outre en outre, comme un foret perce un tonneau. Le musĂ©e de la FacultĂ© de mĂ©decine de Paris possède une de ces dĂ©fenses longue de deux mètres vingt-cinq centimètres, et large de quarante-huit centimètres Ă  sa base !

« Eh bien ! supposez l'arme dix fois plus forte, et l'animal dix fois plus puissant, lancez-le avec une rapiditĂ© de vingt milles Ă  l'heure, multipliez sa masse par sa vitesse, et vous obtenez un choc capable de produire la catastrophe demandĂ©e.

« Donc, jusqu'Ă  plus amples informations, j'opinerais pour une licorne de mer, de dimensions colossales, armĂ©e, non plus d'une hallebarde, mais d'un vĂ©ritable Ă©peron comme les frĂ©gates cuirassĂ©es ou les « rams Â» de guerre, dont elle aurait Ă  la fois la masse et la puissance motrice.

« Ainsi s'expliquerait ce phĂ©nomène inexplicable — Ă  moins qu'il n'y ait rien, en dĂ©pit de ce qu'on a entrevu, vu, senti et ressenti — ce qui est encore possible ! Â»

Ces derniers mots Ă©taient une lâchetĂ© de ma part ; mais je voulais jusqu'Ă  un certain point couvrir ma dignitĂ© de professeur, et ne pas trop prĂŞter Ă  rire aux AmĂ©ricains, qui rient bien, quand ils rient. Je me rĂ©servais une Ă©chappatoire. Au fond, j'admettais l'existence du « monstre Â».

Mon article fut chaudement discutĂ©, ce qui lui valut un grand retentissement. Il rallia un certain nombre de partisans. La solution qu'il proposait, d'ailleurs, laissait libre carrière Ă  l'imagination. L'esprit humain se plaĂ®t Ă  ces conceptions grandioses d'ĂŞtres surnaturels. Or la mer est prĂ©cisĂ©ment leur meilleur vĂ©hicule, le seul milieu oĂą ces gĂ©ants près desquels les animaux terrestres, Ă©lĂ©phants ou rhinocĂ©ros, ne sont que des nains — puissent se produire et se dĂ©velopper. Les masses liquides transportent les plus grandes espèces connues de mammifères, et peut-ĂŞtre recèlent-elles des mollusques d'une incomparable taille, des crustacĂ©s effrayants Ă  contempler, tels que seraient des homards de cent mètres ou des crabes pesant deux cents tonnes ! Pourquoi nous ? Autrefois, les animaux terrestres, contemporains des Ă©poques gĂ©ologiques, les quadrupèdes, les quadrumanes, les reptiles, les oiseaux Ă©taient construits sur des gabarits gigantesques. Le CrĂ©ateur les avait jetĂ©s dans un moule colossal que le temps a rĂ©duit peu Ă  peu. Pourquoi la mer, dans ses profondeurs ignorĂ©es, n'aurait-elle pas gardĂ© ces vastes Ă©chantillons de la vie d'un autre âge, elle qui ne se modifie jamais, alors que le noyau terrestre change presque incessamment ? Pourquoi ne cacherait-elle pas dans son sein les dernières variĂ©tĂ©s de ces espèces titanesques, dont les annĂ©es sont des siècles, et les siècles des millĂ©naires ?

Mais je me laisse entraĂ®ner Ă  des rĂŞveries qu'il ne m'appartient plus d'entretenir ! TrĂŞve Ă  ces chimères que le temps a changĂ©es pour moi en rĂ©alitĂ©s terribles. Je le rĂ©pète, l'opinion se fit alors sur la nature du phĂ©nomène, et le public admit sans conteste l'existence d'un ĂŞtre prodigieux qui n'avait rien de commun avec les fabuleux serpents de mer.

Mais si les uns ne virent là qu'un problème purement scientifique à résoudre, les autres, plus positifs, surtout en Amérique et en Angleterre, furent d'avis de purger l'Océan de ce redoutable monstre, afin de rassurer les communications transocéaniennes. Les journaux industriels et commerciaux traitèrent la question principalement à ce point de vue. La Shipping and Mercantile Gazette, le Lloyd, le Paquebot, la Revue maritime et coloniale, toutes les feuilles dévouées aux Compagnies d'assurances qui menaçaient d'élever le taux de leurs primes, furent unanimes sur ce point.

L'opinion publique s'étant prononcée, les États de l'Union se déclarèrent les premiers. On fit à New York les préparatifs d'une expédition destinée à poursuivre le narwal. Une frégate de grande marche l'Abraham-Lincoln, se

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