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Book online «Vingt Mille Lieues Sous Les Mers — Part 1 by Jules Verne (psychology books to read .txt) 📖». Author Jules Verne



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firmament. Nous marchions d'un pas régulier qui résonnait sur le sol avec une intensité étonnante. Les moindres bruits se transmettaient avec une vitesse à laquelle l'oreille n'est pas habituée sur la terre. En effet, l'eau est pour le son un meilleur véhicule que l'air, et il s'y propage avec une rapidité quadruple.

En ce moment, le sol s'abaissa par une pente prononcée. La lumière prit une teinte uniforme. Nous atteignîmes une profondeur de cent mètres, subissant alors une pression de dix atmosphères. Mais mon vêtement de scaphandre était établi dans des conditions telles que je ne souffrais aucunement de cette pression. Je sentais seulement une certaine gêne aux articulations des doigts, et encore ce malaise ne tarda-t-il pas à disparaître. Quant à la fatigue que devait amener cette promenade de deux heures sous un harnachement dont j'avais si peu l'habitude, elle était nulle. Mes mouvements, aidés par l'eau, se produisaient avec une surprenante facilité.

Arrivé à cette profondeur de trois cents pieds, je percevais encore les rayons du soleil, mais faiblement. A leur éclat intense avait succédé un crépuscule rougeâtre, moyen terme entre le jour et la nuit. Cependant, nous voyions suffisamment à nous conduire, et il n'était pas encore nécessaire de mettre les appareils Ruhmkorff en activité.

En ce moment, le capitaine Nemo s'arrĂŞta. Il attendit que je l'eusse rejoint, et du doigt, il me montra quelques masses obscures qui s'accusaient dans l'ombre Ă  une petite distance.

« C'est la forĂŞt de l'Ă®le Crespo Â», pensai-je, et je ne me trompais pas.

XVII UNE FORET SOUS-MARINE

Nous Ă©tions enfin arrivĂ©s Ă  la lisière de cette forĂŞt, sans doute l'une des plus belles de l'immense domaine du capitaine Nemo. Il la considĂ©rait comme Ă©tant sienne, et s'attribuait sur elle les mĂŞmes droits qu'avaient les premiers hommes aux premiers jours du monde. D'ailleurs, qui lui eĂ»t disputĂ© la possession de cette propriĂ©tĂ© sous-marine ? Quel autre pionnier plus hardi serait venu, la hache Ă  la main, en dĂ©fricher les sombres taillis ?

Cette forêt se composait de grandes plantes arborescentes, et, dès que nous eûmes pénétré sous ses vastes arceaux, mes regards furent tout d'abord frappés d'une singulière disposition de leurs ramures - disposition que je n'avais pas encore observée jusqu'alors.

Aucune des herbes qui tapissaient le sol, aucune des branches qui hérissaient les arbrisseaux, ne rampait, ni ne se courbait, ni ne s'étendait dans un plan horizontal. Toutes montaient vers la surface de l'Océan. Pas de filaments, pas de rubans, si minces qu'ils fussent, qui ne se tinssent droit comme des tiges de fer. Les fucus et les lianes se développaient suivant une ligne rigide et perpendiculaire, commandée par la densité de l'élément qui les avait produits. Immobiles, d'ailleurs, lorsque je les écartais de la main, ces plantes reprenaient aussitôt leur position première. C'était ici le règne de la verticalité.

BientĂ´t, je m'habituai Ă  cette disposition bizarre, ainsi qu'Ă  l'obscuritĂ© relative qui nous enveloppait. Le sol de la forĂŞt Ă©tait semĂ© de blocs aigus, difficiles Ă  Ă©viter. La flore sous-marine m'y parut ĂŞtre assez complète, plus riche mĂŞme qu'elle ne l'eĂ»t Ă©tĂ© sous les zones arctiques ou tropicales, oĂą ses produits sont moins nombreux. Mais, pendant quelques minutes, je confondis involontairement les règnes entre eux, prenant des zoophytes pour des hydrophytes, des animaux pour des plantes. Et qui ne s'y fĂ»t pas trompĂ© ? La faune et la flore se touchent de si près dans ce monde sous-marin !

J'observai que toutes ces productions du règne vĂ©gĂ©tal ne tenaient au sol que par un empâtement superficiel. DĂ©pourvues de racines, indiffĂ©rentes au corps solide, sable, coquillage, test ou galet, qui les supporte, elles ne lui demandent qu'un point d'appui, non la vitalitĂ©. Ces plantes ne procèdent que d'elles-mĂŞmes, et le principe de leur existence est dans cette eau qui les soutient, qui les nourrit. La plupart, au lieu de feuilles, poussaient des lamelles de formes capricieuses, circonscrites dans une gamme restreinte de couleurs, qui ne comprenait que le rose, le carmin, le vert, l'olivâtre, le fauve et le brun. Je revis lĂ , mais non plus dessĂ©chĂ©es comme les Ă©chantillons du Nautilus, des padines-paons, dĂ©ployĂ©es en Ă©ventails qui semblaient solliciter la brise, des cĂ©ramies Ă©carlates, des laminaires allongeant leurs jeunes pousses comestibles, des nĂ©rĂ©ocystĂ©es filiformes et fluxueuses, qui s'Ă©panouissaient Ă  une hauteur de quinze mètres, des bouquets s'acĂ©tabules, dont les tiges grandissent par le sommet, et nombre d'autres plantes pĂ©lagiennes, toutes dĂ©pourvues de fleurs. « Curieuse anomalie, bizarre Ă©lĂ©ment, a dit un spirituel naturaliste, oĂą le règne animal fleurit, et oĂą le règne vĂ©gĂ©tal ne fleurit pas ! Â»

Entre ces divers arbrisseaux, grands comme les arbres des zones tempérées, et sous leur ombre humide, se massaient de véritables buissons à fleurs vivantes, des haies de zoophytes, sur lesquels s'épanouissaient des méandrines zébrées de sillons tortueux, des cariophylles jaunâtres à tentacules diaphanes, des touffes gazonnantes de zoanthaires, et pour compléter l'illusion -, les poissons-mouches volaient de branches en branches, comme un essaim de colibris, tandis que de jaunes lépisacanthes, à la mâchoire hérissée, aux écailles aiguës, des dactyloptères et des monocentres, se levaient sous nos pas, semblables à une troupe de bécassines.

Vers une heure, le capitaine Nemo donna le signal de la halte. J'en fus assez satisfait pour mon compte, et nous nous étendîmes sous un berceau d'alariées, dont les longues lanières amincies se dressaient comme des flèches.

Cet instant de repos me parut délicieux. Il ne nous manquait que le charme de la conversation. Mais impossible de parler, impossible de répondre. J'approchai seulement ma grosse tête de cuivre de la tête de Conseil. Je vis les yeux de ce brave garçon briller de contentement, et en signe de satisfaction, il s'agita dans sa carapace de l'air le plus comique du monde.

Après quatre heures de cette promenade, je fus très étonné de ne pas ressentir un violent besoin de manger. A quoi tenait cette disposition de l'estomac, je ne saurais le dire. Mais, en revanche, j'éprouvais une insurmontable envie de dormir, ainsi qu'il arrive à tous les plongeurs. Aussi mes yeux se fermèrent-ils bientôt derrière leur épaisse vitre, et je tombai dans une invincible somnolence, que le mouvement de la marche avait seul pu combattre jusqu'alors. Le capitaine Nemo et son robuste compagnon, étendus dans ce limpide cristal, nous donnaient l'exemple du sommeil.

Combien de temps restai-je ainsi plongĂ© dans cet assoupissement, je ne pus l'Ă©valuer ; mais lorsque je me rĂ©veillai, il me sembla que le soleil s'abaissait vers l'horizon. Le capitaine Nemo s'Ă©tait dĂ©jĂ  relevĂ©, et je commençais Ă  me dĂ©tirer les membres, quand une apparition inattendue me remit brusquement sur les pieds.

A quelques pas, une monstrueuse araignée de mer, haute d'un mètre, me regardait de ses yeux louches, prête à s'élancer sur moi. Quoique mon habit de scaphandre fût assez épais pour me défendre contre les morsures de cet animal, je ne pus retenir un mouvement d'horreur. Conseil et le matelot du Nautilus s'éveillèrent en ce moment. Le capitaine Nemo montra à son compagnon le hideux crustacé, qu'un coup de crosse abattit aussitôt, et je vis les horribles pattes du monstre se tordre dans des convulsions terribles.

Cette rencontre me fit penser que d'autres animaux, plus redoutables, devaient hanter ces fonds obscurs, et que mon scaphandre ne me protĂ©gerait pas contre leurs attaques. Je n'y avais pas songĂ© jusqu'alors, et je rĂ©solus de me tenir sur mes gardes. Je supposais, d'ailleurs, que cette halte marquait le terme de notre promenade ; mais je me trompais, et, au lieu de retourner au Nautilus, le capitaine Nemo continua son audacieuse excursion.

Le sol se déprimait toujours, et sa pente, s'accusant davantage, nous conduisit à de plus grandes profondeurs. Il devait être à peu près trois heures, quand nous atteignîmes une étroite vallée, creusée entre de hautes parois à pic, et située par cent cinquante mètres de fond. Grâce à la perfection de nos appareils, nous dépassions ainsi de quatre-vingt-dix mètres la limite que la nature semblait avoir imposée jusqu'ici aux excursions sous-marines de l'homme.

Je dis cent cinquante mètres, bien qu'aucun instrument ne me permît d'évaluer cette distance. Mais je savais que, même dans les mers les plus limpides, les rayons solaires ne pouvaient pénétrer plus avant. Or, précisément, l'obscurité devint profonde. Aucun objet n'était visible à dix pas. Je marchais donc en tâtonnant, quand je vis briller subitement une lumière blanche assez vive. Le capitaine Nemo venait de mettre son appareil électrique en activité. Son compagnon l'imita. Conseil et moi nous suivîmes leur exemple. J'établis, en tournant une vis, la communication entre la bobine et le serpentin de verre, et la mer, éclairée par nos quatre lanternes, s'illumina dans un rayon de vingt-cinq mètres.

Le capitaine Nemo continua de s'enfoncer dans les obscures profondeurs de la forêt dont les arbrisseaux se raréfiaient de plus en plus. J'observai que la vie végétale disparaissait plus vite que la vie animale. Les plantes pélagiennes abandonnaient déjà le sol devenu aride, qu'un nombre prodigieux d'animaux, zoophytes, articulés, mollusques et poissons y pullulaient encore.

Tout en marchant, je pensais que la lumière de nos appareils Ruhmkorff devait nĂ©cessairement attirer quelques habitants de ces sombres couches. Mais s'ils nous approchèrent, ils se tinrent du moins Ă  une distance regrettable pour des chasseurs. Plusieurs fois, je vis le capitaine Nemo s'arrĂŞter et mettre son fusil en joue ; puis, après quelques instants d'observation, il se relevait et reprenait sa marche.

Enfin, vers quatre heures environ, cette merveilleuse excursion s'acheva. Un mur de rochers superbes et d'une masse imposante se dressa devant nous, entassement de blocs gigantesques, énorme falaise de granit, creusée de grottes obscures, mais qui ne présentait aucune rampe praticable. C'étaient les accores de l'île Crespo. C'était la terre.

Le capitaine Nemo s'arrêta soudain. Un geste de lui nous fit faire halte, et si désireux que je fusse de franchir cette muraille, je dus m'arrêter. Ici finissaient les domaines du capitaine Nemo. Il ne voulait pas les dépasser. Au-delà, c'était cette portion du globe qu'il ne devait plus fouler du pied.

Le retour commença. Le capitaine Nemo avait repris la tête de sa petite troupe, se dirigeant toujours sans hésiter. Je crus voir que nous ne suivions pas le même chemin pour revenir au Nautilus. Cette nouvelle route, très raide, et par conséquent très pénible, nous rapprocha rapidement de la surface de la mer. Cependant, ce retour dans les couches supérieures ne fut pas tellement subit que la décompression se fit trop rapidement, ce qui aurait pu amener dans notre organisme des désordres graves, et déterminer ces lésions internes si fatales aux plongeurs. Très promptement, la lumière reparut et grandit, et, le soleil étant déjà bas sur l'horizon, la réfraction borda de nouveau les divers objets d'un anneau spectral.

A dix mètres de profondeur, nous marchions au milieu d'un essaim de petits poissons de toute espèce, plus nombreux que les oiseaux dans l'air, plus agiles aussi, mais aucun gibier aquatique, digne d'un coup de fusil, ne s'était encore offert à nos regards.

En ce moment, je vis l'arme du capitaine, vivement épaulée, suivre entre les buissons un objet mobile. Le coup partit, j'entendis un faible sifflement, et un animal retomba foudroyé à quelques pas.

C'Ă©tait une magnifique loutre de mer, une enhydre, le seul quadrupède qui soit exclusivement marin. Cette loutre, longue d'un mètre cinquante centimètres, devait avoir un très grand prix. Sa peau, d'un brun marron en dessus, et argentĂ©e en dessous, faisait une de ces admirables fourrures si recherchĂ©es sur les marchĂ©s russes et chinois ; la finesse et le lustre de son poil lui assuraient une valeur minimum de deux mille francs. J'admirai fort ce curieux mammifère Ă  la tĂŞte arrondie et ornĂ©e d'oreilles courtes, aux yeux ronds, aux moustaches blanches et semblables Ă  celles du chat, aux pieds palmĂ©s et unguiculĂ©s, Ă  la queue touffue. Ce prĂ©cieux carnassier, chassĂ© et traquĂ© par les pĂŞcheurs, devient extrĂŞmement rare, et il s'est principalement rĂ©fugiĂ© dans les portions borĂ©ales du Pacifique, oĂą vraisemblablement son espèce ne tardera pas Ă  s'Ă©teindre.

Le compagnon du capitaine Nemo vint prendre la bĂŞte, la chargea sur son Ă©paule, et l'on se remit en route.

Pendant une heure, une plaine de sable se déroula devant nos pas. Elle remontait souvent à moins de deux mètres de la surface des eaux. Je voyais alors notre image, nettement reflétée, se

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