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Reading books fiction Have you ever thought about what fiction is? Probably, such a question may seem surprising: and so everything is clear. Every person throughout his life has to repeatedly create the works he needs for specific purposes - statements, autobiographies, dictations - using not gypsum or clay, not musical notes, not paints, but just a word. At the same time, almost every person will be very surprised if he is told that he thereby created a work of fiction, which is very different from visual art, music and sculpture making. However, everyone understands that a student's essay or dictation is fundamentally different from novels, short stories, news that are created by professional writers. In the works of professionals there is the most important difference - excogitation. But, oddly enough, in a school literature course, you don’t realize the full power of fiction. So using our website in your free time discover fiction for yourself.



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Read books online » Fiction » Le Vingtième Siècle: La Vie Électrique by Albert Robida (debian ebook reader TXT) 📖

Book online «Le Vingtième Siècle: La Vie Électrique by Albert Robida (debian ebook reader TXT) 📖». Author Albert Robida



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un morceau en ex�cution. Quelques personnes se lev�rent dans le clan des gens s�rieux que la musique ne passionnait pas; � leur t�te, accoururent la doctoresse Bardoz et la s�natrice Coupard, de la Sarthe.

�Qu'est-ce qu'il y a, cher ma�tre? demanda la doctoresse; seriez-vous malade? Quelle odeur singuli�re!

—Tranquillisez-vous, il n'y a plus de danger, dit Philox Lorris, mais la t�te me tourne. N'�bruitez pas l'accident... Vite, que tout le monde, le plus t�t possible, se mette au lit... C'est le plus s�r...

—N'alarmez personne, dit Sulfatin, il n'y aura rien de grave, la fuite est trouv�e et bouch�e... Ah! je ne me sens pas bien!

—Quel accident? quelle fuite? firent quelques voix effray�es.

—Le r�servoir aux miasmes! g�mit M. des Marettes, qui revenait s'�crouler sur un divan.

—Du calme! s'�cria Philox Lorris en se serrant le front, ce ne sera rien, nous aurons une l�g�re �pid�mie!... une toute petite �pid�mie! A�e! la t�te!

—Une �pid�mie!!!�

D�j� le d�sarroi avait gagn� le grand hall, le concert �tait abandonn�, on se pressait, on se bousculait pour savoir ce qui venait d'arriver. Sur ce mot �pid�mie! tout le monde p�lit et quelques personnes furent sur le point de s'�vanouir.

Une toute petite �pid�mie! Je r�ponds de tout, la fuite �tait insignifiante...

—Je ne me sens pas bien non plus, dit Mlle la doctoresse Bardoz en se t�tant le pouls.

—Du calme! du calme!�

En moins de cinq minutes, le petit salon o� s'�tait produit l'accident fut plein de gens qui accouraient, s'informaient, entouraient les malades et, peu apr�s, tombaient eux-m�mes indispos�s... Ce fut bient�t un concert de plaintes indign�es contre M. Lorris. Des invit�s, p�les et affadis, gisaient sans force sur tous les meubles; d'autres, au contraire, agit�s et surexcit�s, semblaient en proie � de v�ritables attaques de nerfs. M. Philox Lorris, tr�s atteint, n'avait pas la force de faire �vacuer le petit salon, particuli�rement dangereux, ni m�me de faire ouvrir les fen�tres pour laisser �chapper les miasmes; ce fut M. La H�ronni�re qui, voyant les gens continuer � s'accumuler dans la pi�ce infect�e, eut la pens�e de les ouvrir toutes grandes.

�C'EST MOI QUI VOUS SOIGNE MAINTENANT!�

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La H�ronni�re s'interrogeait inquiet et se t�tait le pouls; mais, seul de tous ceux qui se trouvaient l�, il �tait indemne et ne ressentait pas le plus petit malaise. Cependant l'ex-malade, rassur� pour lui-m�me, prit peur tout de m�me en songeant que son m�decin �tait atteint, et il s'en vint offrir son aide et ses soins � Sulfatin.

�Vous m'affirmiez que mon traitement n'�tait pas termin�, lui dit-il, n'allez pas me faire la mauvaise farce de me laisser en plan! C'est moi qui vous soigne, maintenant; je devrais vous r�clamer des honoraires ou une d�duction sur mon compte!... Comment se fait-il que je n'aie rien quand tous ceux qui sont l� sont atteints?

—Vous pouvez braver les miasmes gr�ce aux inoculations que vous avez subies, r�pondit Sulfatin d'une voix entrecoup�e... Faites �vacuer l'h�tel, les personnes qui ne sont pas entr�es dans cette pi�ce auront... une petite migraine tout au plus...�

Ainsi La H�ronni�re continuait � �tre une r�clame vivante et venait ajouter le poids d'une nouvelle exp�rience � la belle th�orie des inoculations obligatoires que Philox Lorris avait d�velopp�e � M. des Marettes. Jusqu'� pr�sent, on �tait s�r que le rem�de de Sulfatin gu�rissait; on pouvait �tre certain maintenant que son inoculation rendait r�fractaire aux millions de microbes que l'accident survenu au laboratoire Philox Lorris allait r�pandre dans l'atmosph�re.

L'ILLUSTRE PHILOX LORRIS.

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L'AMBULANCE DE L'HOTEL PHILOX LORRIS.

Image plus grande VII

La catastrophe de l'h�tel Philox Lorris.—Trente-trois martyrs de la science.—Naissance d'une maladie nouvelle absolument in�dite.—Le grand ouvrage de Mme Lorris.—O� l'illustre savant se trouve cruellement embarrass�.

L'h�tel Philox Lorris est converti en ambulance. Trente-quatre personnes sont entr�es dans le salon aux miasmes, trente-trois sont malades. Seul, Adrien La H�ronni�re n'a rien ressenti. Les autres invit�s de M. Philox Lorris ont pu rentrer chez eux avec une tr�s l�g�re indisposition qui s'est dissip�e rapidement dans la journ�e du lendemain.

Les malades sont rest�s � l'h�tel, les dames dans les chambres particuli�res, les hommes dans les salons de r�ception, subdivis�s par des cloisons mobiles en petites salles d'h�pital. La maladie n'a rien de grave heureusement, mais elle pr�sente une singuli�re vari�t� de sympt�mes qui tiennent tous en partie d'autres maladies connues.

PHILOX LORRIS ET SULFATIN PASSAIENT LE TEMPS A SE QUERELLER.

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Par suite d'une heureuse chance, Georges Lorris, Estelle et Mme Lorris se trouvaient � une autre extr�mit� de l'h�tel quand l'�pid�mie a �clat�, ils n'ont donc ressenti qu'un simple malaise, un mal de t�te, accompagn� de vertiges. Ils ont pu prendre la direction de l'ambulance et donner tous leurs soins aux malades. Dans la m�me salle, M. Philox Lorris, Sulfatin et M. des Marettes sont couch�s en proie � une fi�vre assez violente. Comme ils ont absorb� les vapeurs d�l�t�res plus longtemps que les autres, ils sont les plus atteints.

M. Philox Lorris et Sulfatin passent leur temps � se quereller. L'illustre savant, excit� par la fi�vre, accable son collaborateur de ses sarcasmes et de sa col�re.

LE D�BLAIEMENT DE L'ANCIEN MONDE

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�Vous �tes un �ne! Est-ce qu'un v�ritable homme de science a de ces distractions? Mon fils Georges, ce jeune homme futile et l�ger, n'en e�t pas fait autant! Je vous croyais d'une autre �toffe! Quelle d�sillusion! quelle chute! Notre grande affaire va manquer par votre faute... Vous m'avez couvert de ridicule devant le monde savant!... Mais vous me le paierez! Je vous fais un proc�s et vous demande de formidables dommages et int�r�ts pour notre affaire rat�e...�

Quant � M. des Marettes, il d�clamait dans un vague d�lire des morceaux de ses anciens discours � la Chambre, ou des chapitres entiers de son Histoire des d�sagr�ments caus�s � l'homme par la femme, ou bien il se croyait chez lui et se disputait avec Sulfatin qu'il prenait pour Mme des Marettes.

�Ah! ah! femme ridicule et surann�e! Vous voil� donc revenue... Vous voulez ressaisir votre proie et me faire conna�tre de nouveaux tourments!...�

Mlle BARDOZ FUT EN �TAT D'�TUDIER LA MALADIE SUR ELLE-M�ME.

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Mlle la doctoresse Bardoz au bout d'une huitaine se trouva r�tablie, elle avait �t� furieuse en premier lieu et s'�tait promis de tra�ner Philox Lorris devant les tribunaux; mais, quand elle fut en �tat d'�tudier la maladie sur elle-m�me d'abord, puis sur les autres, sa col�re tomba. C'est que cette maladie �tait extr�mement int�ressante; il n'y avait pas moyen de la rattacher � une fi�vre connue et class�e; dans la premi�re phase, elle participait de toutes les fi�vres possibles � la fois, elle r�unissait les sympt�mes les plus divers, compliqu�s et entre-crois�s, avec les anomalies les plus bizarres, puis soudain son �volution devenait compl�tement originale, absolument in�dite.

Il n'y avait pas � en douter, c'�tait une maladie nouvelle, cr��e de toutes pi�ces dans le laboratoire Philox Lorris et qui de l�, peu � peu, commen�ait � se r�pandre �pid�miquement dans Paris. Quelques cas �taient signal�s �� et l�, dans les quartiers les plus divers; il fallait attribuer cette contamination soit � des miasmes emport�s par le vent lorsqu'on avait ouvert les fen�tres du salon infect�, soit � des invit�s qui pourtant n'avaient ressenti eux-m�mes qu'un insignifiant malaise. Et de ces centres �pid�miques la maladie rayonnait peu � peu, prenant, au fur et � mesure, un caract�re plus franc.

LA DISCORDE MENA�AIT DE DIVISER LE CORPS M�DICAL.

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Sur les rapports de Mlle la doctoresse Bardoz, ing�nieure en m�decine et doctoresse en toutes sciences, l'Acad�mie de m�decine avait d�l�gu� une commission de docteurs et de doctoresses pour �tudier de pr�s cette maladie nouvelle, la classer autant que possible et lui donner un nom. On ne s'entendait gu�re sur ce point, et chaque membre de la commission avait d�j� son m�moire en train dans lequel il formulait des conclusions diff�rentes et proposait un nom particulier. La discorde mena�ait de diviser le corps m�dical, car on ne s'accordait pas davantage sur la question du traitement.

�C'est une maladie nouvelle!�

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Par bonheur, M. Philox Lorris se trouva enfin r�tabli. Quand la fi�vre lui laissa la facult� de r�fl�chir, l'immunit� d'Adrien La H�ronni�re trait� par le grand M�dicament national lui fut une indication pr�cieuse; il s'inocula lui-m�me pour essayer. En deux jours, il se trouva compl�tement gu�ri. Il se garda bien de rien dire � la commission de m�decins et, les laissant discuter et disputer sur le nom � donner � la maladie et sur le traitement � lui appliquer, il inocula tous ses malades et les remit sur pied au grand �tonnement de la Facult�. L'affaire, qui faisait un bruit �norme depuis une quinzaine au d�triment du cr�dit et de la renomm�e de l'illustre savant, prit soudain une autre tournure. Ses ennemis avaient eu beau jeu pendant quelques jours pour dauber sur lui � propos de l'aventure et ils s'�taient efforc�s de jeter un peu de ridicule sur l'accident. Mais, lorsqu'on vit Philox Lorris et son collaborateur Sulfatin se lever de leur lit de souffrance, se gu�rir eux-m�mes en un tour de main et gu�rir tous leurs malades pendant que la Facult� continuait � se perdre dans les plus contradictoires hypoth�ses et � d�velopper les plus bizarres th�ories sur cette maladie enti�rement inconnue, l'opinion publique changea brusquement. On les proclama martyrs de la science! Des adresses de f�licitations leur arriv�rent de toutes parts.

Martyrs de la science! Et tous les invit�s de la fameuse soir�e l'�taient aussi quelque peu en leur compagnie. Tous avaient plus ou moins �t� atteints, tous avaient droit aux m�mes palmes.

�coutons les journaux les plus importants et les plus autoris�s leur rendre un public hommage apr�s avoir d�taill� leurs souffrances:

�Au moment o� l'illustre inventeur,—disait l'�poque, le journal t�l�phonoscopique de M. Hector Piquefol, invit� de la grande soir�e et martyr de la science lui aussi,—au moment o� le grand Philox Lorris venait de couronner sa carri�re en faisant profiter la France d'abord et l'humanit� ensuite, non pas d'une, comme on l'a dit, mais de deux immenses d�couvertes, il a failli p�rir victime de ses courageux essais et, avec lui, l'�lite de la soci�t� parisienne...

Martyr de la science!

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�Non pas une, mais deux immenses d�couvertes qui doivent, la premi�re, r�volutionner compl�tement l'art de la guerre et le faire sortir de son �ternelle routine, et la seconde r�volutionner de m�me l'art m�dical et lui faire quitter les m�mes sempiternels errements o� il se tra�ne depuis Hippocrate!

�Deux d�couvertes sublimes v�ritablement, et qui se tiennent, malgr� leur apparente opposition!

�La premi�re am�ne la suppression des anciennes arm�es et le rejet complet des anciens syst�mes militaires; elle permet d'organiser la guerre m�dicale, faite seulement par le corps m�dical offensif mis en possession d'engins qui portent chez l'ennemi les miasmes les plus d�l�t�res. Plus d'explosifs comme jadis, plus m�me d'artillerie chimique, mais seulement l'artillerie des miasmes, les microbes et bacilles envoy�s �lectriquement sur le territoire de l'ennemi.

�Merveilleuse transformation! Gigantesque pas en avant! Bellone n'ensanglante plus ses lauriers, immense progr�s!

�La seconde d�couverte, qui met l'illustre savant au rang des bienfaiteurs de l'humanit�, c'est le grand m�dicament national, agissant par inoculation et ingestion, m�dicament dont la formule est encore un secret, mais qui va rendre soudain vigueur et sant� � un peuple surmen�, � un sang appauvri par toutes les fatigues de la vie �lectrique que nous menons tous...

NOUVELLES DE LA MALADIE DE M. LORRIS.

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�Bienfaiteur de l'humanit�, le sublime Philox Lorris l'est donc doublement—par la sant� et l'�nergie physique et morale rendues � tous au moyen du miraculeux philtre que le grand magicien moderne a compos�—et par sa puissante conception de la guerre m�dicale qui cl�t � jamais l'�re sanglante des explosifs projetant au loin en d�bris sanglants les innombrables bataillons amen�s sur les champs de bataille... La guerre m�dicale, � progr�s! ayant pour but seulement la mise hors de combat, d�cha�nera sur les bellig�rants des maladies qui coucheront des populations enti�res sur le flanc pour un temps donn�, mais du moins n'enl�veront que les organismes d�j� en mauvaises conditions!...

Martyr de la science!

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�Mais, de m�me que, lors de l'invention de la poudre, le moine Schwartz, inaugurant l'�re des explosifs, fut la premi�re victime de sa grande d�couverte, de m�me Philox Lorris, inaugurant l'�re de la guerre m�dicale, inventeur de proc�d�s et d'engins merveilleux, faillit p�rir dans son laboratoire sur le th��tre de sa victoire, terrass�, avec son collaborateur Sulfatin, par une fuite

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