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Read books online » Fiction » Vingt Mille Lieues Sous Les Mers — Part 1 by Jules Verne (psychology books to read .txt) 📖

Book online «Vingt Mille Lieues Sous Les Mers — Part 1 by Jules Verne (psychology books to read .txt) 📖». Author Jules Verne



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propos et lancèrent quelques mètres cubes d'oxygène dans l'atmosphère appauvrie du Nautilus.

Je travaillai dans ma chambre jusqu'à midi, sans avoir vu, même un instant, le capitaine Nemo. On ne paraissait faire à bord aucun préparatif de départ.

J'attendis quelque temps encore, puis, je me rendis au grand salon. La pendule marquait deux heures et demie. Dans dix minutes, le flot devait avoir atteint son maximum de hauteur, et, si le capitaine Nemo n'avait point fait une promesse téméraire, le Nautilus serait immédiatement dégagé. Sinon, bien des mois se passeraient avant qu'il pût quitter son lit de corail.

Cependant, quelques tressaillements avant-coureurs se firent bientôt sentir dans la coque du bateau. J'entendis grincer sur son bordage les aspérités calcaires du fond corallien.

A deux heures trente-cinq minutes, le capitaine Nemo parut dans le salon.

« Nous allons partir, dit-il.

— Ah ! fis-je.

— J'ai donné l'ordre d'ouvrir les panneaux.

— Et les Papouas ?

— Les Papouas ? rĂ©pondit le capitaine Nemo, haussant lĂ©gèrement les Ă©paules.

— Ne vont-ils pas pĂ©nĂ©trer Ă  l'intĂ©rieur du Nautilus ?

— Et comment ?

— En franchissant les panneaux que vous aurez fait ouvrir.

— Monsieur Aronnax, rĂ©pondit tranquillement le capitaine Nemo, on n'entre pas ainsi par les panneaux du Nautilus, mĂŞme quand ils sont ouverts. Â»

Je regardai le capitaine.

« Vous ne comprenez pas ? me dit-il.

— Aucunement.

— Eh bien ! venez et vous verrez. Â»

Je me dirigeai vers l'escalier central. Là, Ned Land et Conseil, très intrigués, regardaient quelques hommes de l'équipage qui ouvraient les panneaux, tandis que des cris de rage et d'épouvantables vociférations résonnaient au-dehors.

Les mantelets furent rabattus extérieurement. Vingt figures horribles apparurent. Mais le premier de ces indigènes qui mit la main sur la rampe de l'escalier, rejeté en arrière par je ne sais quelle force invisible, s'enfuit, poussant des cris affreux et faisant des gambades exorbitantes.

Dix de ses compagnons lui succédèrent. Dix eurent le même sort.

Conseil était dans l'extase. Ned Land, emporté par ses instincts violents, s'élança sur l'escalier. Mais, dès qu'il eut saisi la rampe à deux mains, il fut renversé à son tour.

« Mille diables ! s'Ă©cria-t-il. Je suis foudroyĂ© ! Â»

Ce mot m'expliqua tout. Ce n'Ă©tait plus une rampe, mais un câble de mĂ©tal, tout chargĂ© de l'Ă©lectricitĂ© du bord, qui aboutissait Ă  la plate-forme. Quiconque la touchait ressentait une formidable secousse , et cette secousse eĂ»t Ă©tĂ© mortelle, si le capitaine Nemo eĂ»t lancĂ© dans ce conducteur tout le courant de ses appareils ! On peut rĂ©ellement dire, qu'entre ses assaillants et lui, il avait tendu un rĂ©seau Ă©lectrique que nul ne pouvait impunĂ©ment franchir.

Cependant, les Papouas épouvantés avaient battu en retraite, affolés de terreur. Nous, moitié riants, nous consolions et frictionnions le malheureux Ned Land qui jurait comme un possédé.

Mais, en ce moment, le Nautilus, soulevé par les dernières ondulations du flot, quitta son lit de corail à cette quarantième minute exactement fixée par le capitaine. Son hélice battit les eaux avec une majestueuse lenteur. Sa vitesse s'accrut peu à peu, et, naviguant à la surface de l'Océan, il abandonna sain et sauf les dangereuses passes du détroit de Torrès.

XXIII ÆGRI SOMNIA

Le jour suivant, 10 janvier, le Nautilus reprit sa marche entre deux eaux, mais avec une vitesse remarquable que je ne puis estimer à moins de trente-cinq milles à l'heure. La rapidité de son hélice était telle que je ne pouvais ni suivre ses tours ni les compter.

Quand je songeais que ce merveilleux agent électrique, après avoir donné le mouvement, la chaleur, la lumière au Nautilus, le protégeait encore contre les attaques extérieures, et le transformait en une arche sainte à laquelle nul profanateur ne touchait sans être foudroyé, mon admiration n'avait plus de bornes, et de l'appareil, elle remontait aussitôt à l'ingénieur qui l'avait créé.

Nous marchions directement vers l'ouest, et, le 11 janvier, nous doublâmes ce cap Wessel, situé par 135° de longitude et l0° de latitude nord, qui forme la pointe est du golfe de Carpentarie. Les récifs étaient encore nombreux, mais plus clairsemés, et relevés sur la carte avec une extrême précision. Le Nautilus évita facilement les brisants de Money à bâbord, et les récifs Victoria à tribord, placés par 1300 de longitude, et sur ce dixième parallèle que nous suivions rigoureusement.

Le 13 janvier, le capitaine Nemo, arrivé dans la mer de Timor, avait connaissance de l'île de ce nom par 1220 de longitude. Cette île dont la superficie est de seize cent vingt-cinq lieues carrées est gouvernée par des radjahs. Ces princes se disent fils de crocodiles, c'est-à-dire issus de la plus haute origine à laquelle un être humain puisse prétendre. Aussi, ces ancêtres écailleux foisonnent dans les rivières de l'île, et sont l'objet d'une vénération particulière. On les protège, on les gâte, on les adule, on les nourrit, on leur offre des jeunes filles en pâture, et malheur à l'étranger qui porte la main sur ces lézards sacrés.

Mais le Nautilus n'eut rien à démêler avec ces vilains animaux. Timor ne fut visible qu'un instant, à midi, pendant que le second relevait sa position. Également, je ne fis qu'entrevoir cette petite île Rotti, qui fait partie du groupe, et dont les femmes ont une réputation de beauté très établie sur les marchés malais.

A partir de ce point, la direction du Nautilus, en latitude, s'inflĂ©chit vers le sud-ouest. Le cap fut mis sur l'ocĂ©an Indien. OĂą la fantaisie du capitaine Nemo allait-elle nous entraĂ®ner ? Remontrait-il vers les cĂ´tes de l'Asie ? Se rapprocherait-il des rivages de l'Europe ? RĂ©solutions peu probables de la part d'un homme qui fuyait les continents habitĂ©s ? Descendrait-il donc vers le sud ? Irait-il doubler le cap de Bonne-EspĂ©rance, puis le cap Horn, et pousser au pĂ´le antarctique ? Reviendrait-il enfin vers ses mers du Pacifique, oĂą son Nautilus trouvait une navigation facile et indĂ©pendante ? L'avenir devait nous l'apprendre.

Après avoir prolongé les écueils de Cartier, d'Hibernia, de Seringapatam, de Scott, derniers efforts de l'élément solide contre l'élément liquide, le 14 janvier, nous étions au-delà de toutes terres. La vitesse du Nautilus fut singulièrement ralentie, et, très capricieux dans ses allures, tantôt il nageait au milieu des eaux, et tantôt il flottait à leur surface.

Pendant cette période du voyage, le capitaine Nemo fit d'intéressantes expériences sur les diverses températures de la mer à des couches différentes. Dans les conditions ordinaires, ces relevés s'obtiennent au moyen d'instruments assez compliqués, dont les rapports sont au moins douteux, que ce soient des sondes thermométriques, dont les verres se brisent souvent sous la pression des eaux, ou des appareils basés sur la variation de résistance de métaux aux courants électriques. Ces résultats ainsi obtenus ne peuvent être suffisamment contrôlés. Au contraire, le capitaine Nemo allait lui-même chercher cette température dans les profondeurs de la mer, et son thermomètre, mis en communication avec les diverses nappes liquides, lui donnait immédiatement et sûrement le degré recherché.

C'est ainsi que, soit en surchargeant ses réservoirs, soit en descendant obliquement au moyen de ses plans inclinés, le Nautilus atteignit successivement des profondeurs de trois, quatre, cinq, sept, neuf et dix mille mètres, et le résultat définitif de ces expériences fut que la mer présentait une température permanente de quatre degrés et demi, à une profondeur de mille mètres, sous toutes les latitudes.

Je suivais ces expĂ©riences avec le plus vif intĂ©rĂŞt. Le capitaine Nemo y apportait une vĂ©ritable passion. Souvent, je me demandai dans quel but il faisait ces observations. Était-ce au profit de ces semblables ? Ce n'Ă©tait pas probable, car, un jour ou l'autre, ses travaux devaient pĂ©rir avec lui dans quelque mer ignorĂ©e ! A moins qu'il ne me destinât le rĂ©sultat de ses expĂ©riences. Mais c'Ă©tait admettre que mon Ă©trange voyage aurait un terme, et ce terme, je ne l'apercevais pas encore.

Quoi qu'il en soit, le capitaine Nemo me fit également connaître divers chiffres obtenus par lui et qui établissaient le rapport des densités de l'eau dans les principales mers du globe. De cette communication, je tirai un enseignement personnel qui n'avait rien de scientifique.

C'était pendant la matinée du 15 janvier. Le capitaine, avec lequel je me promenais sur la plate-forme, me demanda si je connaissais les différentes densités que présentent les eaux de la mer. Je lui répondis négativement, et j'ajoutai que la science manquait d'observations rigoureuses à ce sujet.

« Je les ai faites, ces observations, me dit-il, et je puis en affirmer la certitude.

— Bien, répondis-je, mais le Nautilus est un monde à part, et les secrets de ses savants n'arrivent pas jusqu'à la terre.

— Vous avez raison, monsieur le professeur, me dit-il, après quelques instants de silence. C'est un monde à part. Il est aussi étranger à la terre que les planètes qui accompagnent ce globe autour du soleil, et l'on ne connaîtra jamais les travaux des savants de Saturne ou de Jupiter. Cependant, puisque le hasard a lié nos deux existences, je puis vous communiquer le résultat de mes observations.

— Je vous écoute, capitaine.

— Vous savez, monsieur le professeur, que l'eau de mer est plus dense que l'eau douce, mais cette densité n'est pas uniforme. En effet, si je représente par un la densité de l'eau douce, je trouve un vingt-huit millième pour les eaux de l'Atlantique, un vingt-six millième pour les eaux du Pacifique, un trente-millième pour les eaux de la Méditerranée...

— Ah ! pensai-je, il s'aventure dans la MĂ©diterranĂ©e ?

— Un dix-huit millième pour les eaux de la mer Ionienne, et un vingt-neuf millième pour les eaux de l'Adriatique. Â»

Décidément, le Nautilus ne fuyait pas les mers fréquentées de l'Europe, et j'en conclus qu'il nous ramènerait - peut-être avant peu vers des continents plus civilisés. Je pensai que Ned Land apprendrait cette particularité avec une satisfaction très naturelle.

Pendant plusieurs jours, nos journées se passèrent en expériences de toutes sortes, qui portèrent sur les degrés de salure des eaux à différentes profondeurs, sur leur électrisation, sur leur coloration, sur leur transparence, et dans toutes ces circonstances, le capitaine Nemo déploya une ingéniosité qui ne fut égalée que par sa bonne grâce envers moi. Puis, pendant quelques jours, je ne le revis plus, et demeurai de nouveau comme isolé à son bord.

Le 16 janvier, le Nautilus parut s'endormir à quelques mètres seulement au-dessous de la surface des flots. Ses appareils électriques ne fonctionnaient pas, et son hélice immobile le laissait errer au gré des courants. Je supposai que l'équipage s'occupait de réparations intérieures, nécessitées par la violence des mouvements mécaniques de la machine.

Mes compagnons et moi, nous fûmes alors témoins d'un curieux spectacle. Les panneaux du salon étaient ouverts, et comme le fanal du Nautilus n'était pas en activité, une vague obscurité régnait au milieu des eaux.

Le ciel orageux et couvert d'épais nuages ne donnait aux premières couches de l'Océan qu'une insuffisante clarté.

J'observais l'état de la mer dans ces conditions, et les plus gros poissons ne m'apparaissaient plus que comme des ombres à peine figurées, quand le Nautilus se trouva subitement transporté en pleine lumière. Je crus d'abord que le fanal avait été rallumé, et qu'il projetait son éclat électrique dans la masse liquide. Je me trompais, et après une rapide observation, je reconnus mon erreur.

Le Nautilus flottait au milieu d'une couche phosphorescente, qui dans cette obscuritĂ© devenait Ă©blouissante. Elle Ă©tait produite par des myriades d'animalcules lumineux, dont l'Ă©tincellement s'accroissait en glissant sur la coque mĂ©tallique de l'appareil. Je surprenais alors des Ă©clairs au milieu de ces nappes lumineuses, comme eussent Ă©tĂ© des coulĂ©es de plomb fondu dans une fournaise ardente, ou des masses mĂ©talliques portĂ©es au rouge blanc ; de telle sorte que par opposition, certaines portions lumineuses faisaient ombre dans ce milieu ignĂ©, dont toute ombre semblait devoir ĂŞtre bannie. Non ! ce n'Ă©tait plus l'irradiation calme de notre Ă©clairage habituel ! Il y avait lĂ  une vigueur et un mouvement insolites ! Cette lumière, on la sentait vivante !

En effet, c'était une agglomération infinie d'infusoires pélagiens, de noctiluques miliaires, véritables globules de gelée diaphane, pourvus d'un tentacule filiforme, et dont on a compté jusqu'à vingt-cinq mille dans trente centimètres cubes d'eau. Et leur lumière était encore doublée par ces lueurs particulières aux méduses, aux astéries, aux aurélies, aux pholadesdattes, et autres zoophytes phosphorescents, imprégnés du graissin des matières organiques décomposées par la mer, et peut-être du mucus secrète par les poissons.

Pendant plusieurs heures, le Nautilus flotta dans ces ondes brillantes, et notre admiration s'accrut Ă  voir les gros

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