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Reading books fiction Have you ever thought about what fiction is? Probably, such a question may seem surprising: and so everything is clear. Every person throughout his life has to repeatedly create the works he needs for specific purposes - statements, autobiographies, dictations - using not gypsum or clay, not musical notes, not paints, but just a word. At the same time, almost every person will be very surprised if he is told that he thereby created a work of fiction, which is very different from visual art, music and sculpture making. However, everyone understands that a student's essay or dictation is fundamentally different from novels, short stories, news that are created by professional writers. In the works of professionals there is the most important difference - excogitation. But, oddly enough, in a school literature course, you don’t realize the full power of fiction. So using our website in your free time discover fiction for yourself.



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Read books online » Fiction » Vingt Mille Lieues Sous Les Mers — Part 1 by Jules Verne (psychology books to read .txt) 📖

Book online «Vingt Mille Lieues Sous Les Mers — Part 1 by Jules Verne (psychology books to read .txt) 📖». Author Jules Verne



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de sodium ; puis, en petite quantitĂ©, des chlorures de magnĂ©sium et de potassium, du bromure de magnĂ©sium, du sulfate de magnĂ©sie, du sulfate et du carbonate de chaux. Vous voyez donc que le chlorure de sodium s'y rencontre dans une proportion notable. Or, c'est ce sodium que j'extrais de l'eau de mer et dont je compose mes Ă©lĂ©ments.

— Le sodium ?

— Oui, monsieur. Mélangé avec le mercure, il forme un amalgame qui tient lieu du zinc dans les éléments Bunzen. Le mercure ne s'use jamais. Le sodium seul se consomme, et la mer me le fournit elle-même. Je vous dirai, en outre, que les piles au sodium doivent être considérées comme les plus énergiques, et que leur force électromotrice est double de celle des piles au zinc.

— Je comprends bien, capitaine, l'excellence du sodium dans les conditions oĂą vous vous trouvez. La mer le contient. Bien. Mais il faut encore le fabriquer, l'extraire en un mot. Et comment faites-vous ? Vos piles pourraient Ă©videmment servir Ă  cette extraction ; mais, si je ne me trompe, la dĂ©pense du sodium nĂ©cessitĂ©e par les appareils Ă©lectriques dĂ©passerait la quantitĂ© extraite. Il arriverait donc que vous en consommeriez pour le produire plus que vous n'en produiriez !

— Aussi, monsieur le professeur, je ne l'extrais pas par la pile, et j'emploie tout simplement la chaleur du charbon de terre.

— De terre ? dis-je en insistant.

Disons le charbon de mer, si vous voulez, répondit le capitaine Nemo.

— Et vous pouvez exploiter des mines sous-marines de houille ?

— Monsieur Aronnax, vous me verrez Ă  l'oeuvre. Je ne vous demande qu'un peu de patience, puisque vous avez le temps d'ĂŞtre patient. Rappelez-vous seulement ceci : je dois tout Ă  l'OcĂ©an ; il produit l'Ă©lectricitĂ©, et l'Ă©lectricitĂ© donne au Nautilus la chaleur, la lumière, le mouvement, la vie en un mot.

— Mais non pas l'air que vous respirez ?

— Oh ! je pourrais fabriquer l'air nĂ©cessaire Ă  ma consommation, mais c'est inutile puisque je remonte Ă  la surface de la mer, quand il me plaĂ®t. Cependant, si l'Ă©lectricitĂ© ne me fournit pas l'air respirable, elle manoeuvre, du moins, des pompes puissantes qui l'emmagasinent dans des rĂ©servoirs spĂ©ciaux, ce qui me permet de prolonger, au besoin, et aussi longtemps que je le veux, mon sĂ©jour dans les couches profondes.

— Capitaine, répondis-je, je me contente d'admirer. Vous avez évidemment trouvé ce que les hommes trouveront sans doute un jour, la véritable puissance dynamique de l'électricité.

— Je ne sais s'ils la trouveront, rĂ©pondit froidement le capitaine Nemo. Quoi qu'il en soit, vous connaissez dĂ©jĂ  la première application que j'ai faite de ce prĂ©cieux agent. C'est lui qui nous Ă©claire avec une Ă©galitĂ©, une continuitĂ© que n'a pas la lumière du soleil. Maintenant, regardez cette horloge ; elle est Ă©lectrique, et marche avec une rĂ©gularitĂ© qui dĂ©fie celle des meilleurs chronomètres. Je l'ai divisĂ©e en vingt-quatre heures, comme les horloges italiennes, car pour moi, il n'existe ni nuit, ni jour, ni soleil, ni lune, mais seulement cette lumière factice que j'entraĂ®ne jusqu'au fond des mers ! Voyez, en ce moment, il est dix heures du matin.

— Parfaitement.

— Autre application de l'électricité. Ce cadran, suspendu devant nos yeux, sert à indiquer la vitesse du Nautilus. Un fil électrique le met en communication avec l'hélice du loch, et son aiguille m'indique la marche réelle de l'appareil. Et, tenez, en ce moment, nous filons avec une vitesse modérée de quinze milles à l'heure.

— C'est merveilleux, répondis-je, et je vois bien, capitaine, que vous avez eu raison d'employer cet agent, qui est destiné à remplacer le vent, l'eau et la vapeur.

— Nous n'avons pas fini, monsieur Aronnax, dit le capitaine Nemo en se levant, et si vous voulez me suivre, nous visiterons l'arrière du Nautilus. Â»

En effet, je connaissais dĂ©jĂ  toute la partie antĂ©rieure de ce bateau sous-marin, dont voici la division exacte, en allant du centre Ă  l'Ă©peron : la salle Ă  manger de cinq mètres, sĂ©parĂ©e de la bibliothèque par une cloison Ă©tanche, c'est-Ă -dire ne pouvant ĂŞtre pĂ©nĂ©trĂ©e par l'eau, la bibliothèque de cinq mètres, le grand salon de dix mètres, sĂ©parĂ© de la chambre du capitaine par une seconde cloison Ă©tanche, ladite chambre du capitaine de cinq mètres, la mienne de deux mètres cinquante, et enfin un rĂ©servoir d'air de sept mètres cinquante, qui s'Ă©tendait jusqu'Ă  l'Ă©trave. Total, trente-cinq mètres de longueur. Les cloisons Ă©tanches Ă©taient percĂ©es de portes qui se fermaient hermĂ©tiquement au moyen d'obturateurs en caoutchouc, et elles assuraient toute sĂ©curitĂ© Ă  bord du Nautilus, au cas oĂą une voie d'eau se fĂ»t dĂ©clarĂ©e.

Je suivis le capitaine Nemo. à travers les coursives situées en abord, et j'arrivai au centre du navire. Là, se trouvait une sorte de puits qui s'ouvrait entre deux cloisons étanches. Une échelle de fer, cramponnée à la paroi, conduisait à son extrémité supérieure. Je demandai au capitaine à quel usage servait cette échelle.

« Elle aboutit au canot, rĂ©pondit-il.

— Quoi ! vous avez un canot ? rĂ©pliquai-je, assez Ă©tonnĂ©.

— Sans doute. Une excellente embarcation, légère et insubmersible, qui sert à la promenade et à la pêche.

— Mais alors, quand vous voulez vous embarquer, vous ĂŞtes forcĂ© de revenir Ă  la surface de la mer ?

— Aucunement. Ce canot adhère Ă  la partie supĂ©rieure de la coque du Nautilus, et occupe une cavitĂ© disposĂ©e pour le recevoir. Il est entièrement pontĂ©, absolument Ă©tanche, et retenu par de solides boulons. Cette Ă©chelle conduit Ă  un trou d'homme percĂ© dans la coque du Nautilus, qui correspond Ă  un trou pareil percĂ© dans le flanc du canot. C'est par cette double ouverture que je m'introduis dans l'embarcation. On referme l'une, celle du Nautilus ; je referme l'autre, celle du canot, au moyen de vis de pression ; je largue les boulons, et l'embarcation remonte avec une prodigieuse rapiditĂ© Ă  la surface de la mer. J'ouvre alors le panneau du pont, soigneusement clos jusque-lĂ , je mâte, je hisse ma voile ou je prends mes avirons, et je me promène.

— Mais comment revenez-vous Ă  bord ?

— Je ne reviens pas, monsieur Aronnax, c'est le Nautilus qui revient.

— A vos ordres !

— A mes ordres. Un fil électrique me rattache à lui. Je lance un télégramme, et cela suffit.

— En effet, dis-je, grisĂ© par ces merveilles, rien n'est plus simple ! Â»

Après avoir dépassé la cage de l'escalier qui aboutissait à la plate-forme, je vis une cabine longue de deux mètres, dans laquelle Conseil et Ned Land, enchantés de leur repas, s'occupaient à le dévorer à belles dents. Puis, une porte s'ouvrit sur la cuisine longue de trois mètres, située entre les vastes cambuses du bord.

Là, l'électricité, plus énergique et plus obéissante que le gaz lui-même, faisait tous les frais de la cuisson. Les fils, arrivant sous les fourneaux, communiquaient à des éponges de platine une chaleur qui se distribuait et se maintenait régulièrement. Elle chauffait également des appareils distillatoires qui, par la vaporisation, fournissaient une excellente eau potable. Auprès de cette cuisine s'ouvrait une salle de bains, confortablement disposée, et dont les robinets fournissaient l'eau froide ou l'eau chaude, à volonté.

A la cuisine succédait le poste de l'équipage, long de cinq mètres. Mais la porte en était fermée, et je ne pus voir son aménagement, qui m'eût peut-être fixé sur le nombre d'hommes nécessité par la manoeuvre du Nautilus.

Au fond s'élevait une quatrième cloison étanche qui séparait ce poste de la chambre des machines. Une porte s'ouvrit, et je me trouvai dans ce compartiment où le capitaine Nemo - ingénieur de premier ordre, à coup sûr - avait disposé ses appareils de locomotion.

Cette chambre des machines, nettement Ă©clairĂ©e, ne mesurait pas moins de vingt mètres en longueur. Elle Ă©tait naturellement divisĂ©e en deux parties ; la première renfermait les Ă©lĂ©ments qui produisaient l'Ă©lectricitĂ©, et la seconde, le mĂ©canisme qui transmettait le mouvement Ă  l'hĂ©lice.

Je fus surpris, tout d'abord, de l'odeur sui generis qui emplissait ce compartiment. Le capitaine Nemo s'aperçut de mon impression.

« Ce sont, me dit-il, quelques dĂ©gagements de gaz, produits par l'emploi du sodium ; mais ce n'est qu'un lĂ©ger inconvĂ©nient. Tous les matins, d'ailleurs, nous purifions le navire en le ventilant Ă  grand air. Â»

Cependant, j'examinais avec un intérêt facile à concevoir la machine du Nautilus.

« Vous le voyez, me dit le capitaine Nemo, j'emploie des Ă©lĂ©ments Bunzen, et non des Ă©lĂ©ments Ruhmkorff. Ceux-ci eussent Ă©tĂ© impuissants. Les Ă©lĂ©ments Bunzen sont peu nombreux, mais forts et grands, ce qui vaut mieux, expĂ©rience faite. L'Ă©lectricitĂ© produite se rend Ă  l'arrière, oĂą elle agit par des Ă©lectro-aimants de grande dimension sur un système particulier de leviers et d'engrenages qui transmettent le mouvement Ă  l'arbre de l'hĂ©lice. Celle-ci, dont le diamètre est de six mètres et le pas de sept mètres cinquante, peut donner jusqu'Ă  cent vingt tours par seconde.

— Et vous obtenez alors ?

— Une vitesse de cinquante milles Ă  l'heure. Â»

Il y avait lĂ  un mystère, mais je n'insistai pas pour le connaĂ®tre. Comment l'Ă©lectricitĂ© pouvait-elle agir avec une telle puissance ? OĂą cette force presque illimitĂ©e prenait-elle son origine ? Etait-ce dans sa tension excessive obtenue par des bobines d'une nouvelle sorte ? Était-ce dans sa transmission qu'un système de leviers inconnus pouvait accroĂ®tre Ă  l'infini ? C'est ce que je ne pouvais comprendre.

« Capitaine Nemo, dis-je, je constate les rĂ©sultats et je ne cherche pas Ă  les expliquer. J'ai vu le Nautilus manoeuvrer devant l'Abraham-Lincoln, et je sais Ă  quoi m'en tenir sur sa vitesse. Mais marcher ne suffit pas. Il faut voir oĂą l'on va ! Il faut pouvoir se diriger Ă  droite, Ă  gauche, en haut, en bas ! Comment atteignez-vous les grandes profondeurs, oĂą vous trouvez une rĂ©sistance croissante qui s'Ă©value par des centaines d'atmosphères ? Comment remontez-vous Ă  la surface de l'OcĂ©an ? Enfin, comment vous maintenez-vous dans le milieu qui vous convient ? Suis-je indiscret en vous le demandant ?

— Aucunement, monsieur le professeur, me rĂ©pondit le capitaine, après une lĂ©gère hĂ©sitation, puisque vous ne devez jamais quitter ce bateau sous-marin. Venez dans le salon. C'est notre vĂ©ritable cabinet de travail, et lĂ , vous apprendrez tout ce que vous devez savoir sur le Nautilus ! Â»

XIII QUELQUES CHIFFRES

Un instant après, nous Ă©tions assis sur un divan du salon, le cigare aux lèvres. Le capitaine mit sous mes yeux une Ă©pure qui donnait les plan, coupe et Ă©lĂ©vation du Nautilus. Puis il commença sa description en ces termes :

« Voici, monsieur Aronnax, les diverses dimensions du bateau qui vous porte. C'est un cylindre très allongĂ©, Ă  bouts coniques. Il affecte sensiblement la forme d'un cigare, forme dĂ©jĂ  adoptĂ©e Ă  Londres dans plusieurs constructions du mĂŞme genre. La longueur de ce cylindre, de tĂŞte en tĂŞte, est exactement de soixante-dix mètres, et son bau. Ă  sa plus grande largeur, est de huit mètres. Il n'est donc pas construit tout Ă  fait au dixième comme vos steamers de grande marche, mais ses lignes sont suffisamment longues et sa coulĂ©e assez prolongĂ©e, pour que l'eau dĂ©placĂ©e s'Ă©chappe aisĂ©ment et n'oppose aucun obstacle a sa marche.

« Ces deux dimensions vous permettent d'obtenir par un simple calcul la surface et le volume du Nautilus. Sa surface comprend mille onze mètres carrĂ©s et quarante-cinq centièmes ; son volume, quinze cents mètres cubes et deux dixièmes - ce qui revient Ă  dire qu'entièrement immergĂ©, il dĂ©place ou pèse quinze cents mètres cubes ou tonneaux.

« Lorsque j'ai fait les plans de ce navire destinĂ© Ă  une navigation sous-marine, j'ai voulu, qu'en Ă©quilibre dans l'eau il plongeât des neuf dixièmes, et qu'il Ă©mergeât d'un dixième seulement. Par consĂ©quent, il ne devait dĂ©placer dans ces conditions que les neuf dixièmes de son volume, soit treize cent cinquante-six mètres cubes et quarante-huit centièmes, c'est-Ă -dire ne peser que ce mĂŞme nombre de tonneaux. J'ai donc dĂ» ne pas dĂ©passer ce poids en le construisant suivant les dimensions sus-dites.

« Le Nautilus se compose de deux coques, l'une intĂ©rieure, l'autre extĂ©rieure, rĂ©unies entre elles par des fers en T qui lui donnent une rigiditĂ© extrĂŞme. En effet, grâce Ă  cette disposition cellulaire, il rĂ©siste comme un bloc, comme s'il Ă©tait plein. Son bordĂ© ne peut cĂ©der ; il adhère par lui-mĂŞme et non par le serrage des rivets, et l'homogĂ©nĂ©itĂ© de sa construction, due au parfait assemblage des matĂ©riaux, lui permet de dĂ©fier les mers les plus violentes.

« Ces deux coques sont fabriquĂ©es en tĂ´le d'acier dont la densitĂ© par rapport Ă  l'eau est de sept, huit dixièmes. La première n'a

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